ôle Emploi (Photo : Jacques Demarthon) |
[30/04/2013 11:47:54] PARIS (AFP) Plus d’un chômeur indemnisé sur deux a perdu son emploi après une fin de CDD ou de mission d’intérim, quand seuls 10% sont victimes d’un licenciement économique, selon une étude de l’Unédic présentée mardi.
Dans cette étude, intitulée “Quels sont les allocataires indemnisés de l’assurance chômage?”, l’organisme paritaire analyse les caractéristiques et les trajectoires des 2,4 millions de chômeurs indemnisés à la fin de l’année 2011 (sur 4,8 millions d’inscrits à Pôle emploi).
Ces derniers touchent en moyenne 1.055 euros net par mois, soit 69% de leur salaire net antérieur, un taux qui se situe dans la “fourchette haute en Europe”, a expliqué Pierre Cavard, directeur des études et des analyses, lors d’une conférence de presse.
M. Cavard estime que cette étude “bat en brèche certaines idée reçues”: “on parle beaucoup des fermetures de sites, des plans sociaux dans l’industrie, mais en réalité, seuls 10,8% des chômeurs indemnisés sont des licenciés économiques”, souligne-t-il.
Ainsi, la majorité des allocataires (51%) se sont inscrits après une fin de CDD ou de mission d’intérim, reflet de la “dualité croissante du marché du travail entre contrats courts et contrats long”, selon l’Unédic.
Et près d’un quart des allocataires (23,2%) travaillaient à temps partiel avant de perdre leur emploi.
Conséquence: les demandeurs d’emploi en activité réduite – qui travaillent à temps partiel, en intérim ou en CDD et sont à la recherche d’un emploi au cours du même mois – représentent chaque mois 1,2 million de personnes, soit la moitié des chômeurs indemnisés. Ils n’étaient que 100.000 en 1991.
Par ailleurs, quelque 32% des chômeurs indemnisés sont victimes d’un licenciement, dont seulement 10,8% d’un licenciement économique. Ces derniers sont ainsi aussi nombreux que ceux qui ont opté pour une rupture conventionnelle (11,4%).
Autre enseignement de l’étude: les demandeurs d’emploi indemnisés perdent leur emploi en premier lieu dans le secteur du commerce, des transports et de l’hôtellerie (28,9%) et dans les activités de services administratifs et de soutien (19,4%).