Tunisie : Les aviculteurs de Korba réclament un soutien financier pour se mettre à niveau

Par : TAP

L’instauration de mécanismes de soutien financier aux aviculteurs pour l’exécution des programmes de mise à niveau a été la principale revendication des participants aux travaux de la journée de sensibilisation, tenue jeudi 21 mars au siège de l’Union locale de l’agriculture et de la pêche de Korba (gouvernorat de Nabeul).

Cette journée a été organisée avec la collaboration du Groupement interprofessionnel des produits avicoles et cunicoles (GIPAC) et la direction générale des services vétérinaires.

Axée sur le thème “la mise à niveau des poulaillers sur le plan technique et sanitaire et la préservation de la sécurité vitale”, la rencontre a offert l’occasion de passer en revue les difficultés du secteur, notamment celles relative à la hausse des prix des aliments pour poulets et le coût de la production qui sont de nature à avoir un impact sur les prix de vente.

L’accent a été mis, à cette occasion, sur l’importance d’être au diapason des développements technologiques dans le domaine de l’aviculture, notamment en ce qui concerne les vaccins et les soins, le respect des conditions sanitaires et l’adoption de l’abattage dans les abattoirs spécialisés afin de garantir la qualité du produit.

L’ingénieur Lamia Boudhraa, de l’Union locale de Korba, a évoqué la nécessité d’assurer davantage de soutien au secteur qui a participé d’une manière importante à la disponibilité des viandes et des postes d’emploi, surtout que le gouvernorat de Nabeul fournit 33 pc de la production nationale.

Elle a indiqué, à ce propos, que le secteur a des potentialités plus importantes pour se développer, satisfaire les besoins du marché local et exporter sous le label “Halal”, vers des pays voisins et arabes, en général.

La responsable de la promotion de la qualité et la commercialisation au GIPAC, Inés Taktak, a considéré, dans son intervention, que la mise à niveau du secteur est la condition principale pour garantir sa pérennité et sa promotion”. Elle a souligné, à cet égard, la responsabilité du consommateur dans l’impulsion du secteur et le respect des conditions sanitaires, notamment en s’approvisionnant en produits accrédités et respectant la chaîne des bons produits, partant de l’élevage, au transport, à l’abattage, à la réfrigération et jusqu’à la vente.

Dans ce sens, la responsable a indiqué que les produits qui passent par les circuits de distribution contrôlés et conformes aux standards “ne représentent que 60 pc du total de la production, surtout qu’il existe, encore, des circuits anarchiques qui peuvent porter atteinte au citoyen et au secteur”.

Elle a, d’autre part, insisté sur la nécessité d’intégrer les petits et moyens éleveurs dans des sociétés coopératives, ce qui peut les aider à résister et à développer leurs activités et à s’introduire dans le domaine de l’exportation, en raison d’importantes possibilités offertes pour l’exportation.

Le secteur de l’aviculture occupe une place stratégique au niveau économique et social, sachant qu’il contribue à raison de 59% dans la production des viandes, compte 2.500 aviculteurs et 5580 unités, dans le domaine de la production des viandes, ainsi que 300 éleveurs et 400 unités dans celui des dindes, et 350 éleveurs et 850 unités dans celui des poulets à oeufs. La production du secteur a été en 2012 de 113.600 tonnes de poulet de chair, 60.500 tonnes de dindes, ainsi que 1,669 milliard d’œufs. La consommation tunisienne est de 17,4 kg et de 154 oeufs par tête d’habitant et par an.

WMC/TAP