Arbitrage Tapie : perquisition au domicile parisien de Christine Lagarde

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économique mondial de Davos (Photo : Johannes Eisele)

[20/03/2013 12:44:02] PARIS (AFP) Le domicile parisien de la patronne du FMI Christine Lagarde a été perquisitionné mercredi dans l’enquête sur le recours à un arbitrage pour la vente d’Adidas au Crédit Lyonnais, qui avait permis à Bernard Tapie d’obtenir 400 millions d’euros, a-t-on appris auprès de son avocat.

C’est la Cour de justice de la République (CJR) qui instruit le volet ministériel de l’affaire visant la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). “Mme Lagarde n’a rien à cacher”, a dit à l’AFP son avocat Yves Repiquet, qui a précisé que sa cliente n’avait pas été entendue en l’état de l’enquête.

Le tribunal arbitral, juridiction privée, avait condamné en juillet 2008 le Consortium de réalisation (CDR), structure publique qui gérait le passif du Crédit lyonnais, à verser à l’homme d’affaires 285 millions d’euros d’indemnités (400 millions avec les intérêts).

De nombreuses perquisitions ont été réalisées récemment dans le volet non ministériel de l’affaire instruit par trois juges, notamment au domicile et au bureau de l’ancien secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, de l’homme d’affaires Bernard Tapie et de Stéphane Richard, qui était directeur de cabinet de Christine Lagarde au moment de l’arbitrage.

A la fin janvier, les policiers s’étaient rendus aux cabinets de l’avocat de Bernard Tapie, Me Maurice Lantourne, et à celui de Me Gilles August, un des avocats du CDR.

Ils ont également perquisitionné les domiciles des trois juges arbitraux ayant soldé le contentieux, en l’occurrence l’avocat Jean-Denis Bredin, le magistrat à la retraite Pierre Estoup et de l’ancien président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud.

Le 25 janvier la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, avait réaffirmé que le choix de recourir à un arbitrage pour solder le contentieux qui opposait Bernard Tapie au Crédit lyonnais était “la meilleure solution à l’époque”.