La production à nouveau perturbée par la grève à l’usine PSA d’Aulnay

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Aulnay-sous-Bois, le 28 janvier 2013 (Photo : Lionel Bonaventure)

[30/01/2013 11:46:53] BOBIGNY (AFP) La production de l’usine PSA Peugeot Citroën d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) était à nouveau fortement perturbée mercredi par un mouvement de grève, a-t-on appris auprès du syndicat et de la direction du site.

“L’usine tourne globalement au ralenti”, a indiqué à l’AFP une porte-parole de la direction, précisant que la production n’était pas pour autant “bloquée”.

“Ce matin, on a constaté un nombre de grévistes légèrement en baisse par rapport aux jours précédents, ce qui est logique, puisqu’il y a eu des négociations hier (mardi), avec des avancées”, a ajouté cette porte-parole.

“La production est plus que perturbée. Elle est quasiment à l’arrêt”, a assuré de son côté Jean-Pierre Mercier, délégué CGT.

Quelque 150 grévistes, sur l’ensemble des salariés ayant cessé le travail, devaient se rendre mercredi en fin de matinée sur le site Renault de Cléon (Seine-Maritime), à la rencontre de salariés du groupe concurrent, a précisé M. Mercier.

A Aulnay, quelque 120 véhicules ont été fabriqués mardi alors que l’usine produit en moyenne 700 voitures par jour. Selon M. Mercier, ces véhicules ne sont cependant pas commercialisables en l’état, n’ayant pas subi tous les contrôles nécessaires à leur mise en vente.

Le mouvement de grève, qui a repris lundi après avoir déjà paralysé l’usine du 16 au 18 janvier, vise à obtenir “un CDI pour tous” et la pré-retraite pour les salariés de plus de 55 ans. Il est soutenu par la CGT, SUD et des militants CFDT.

Le syndicat maison SIA, la CFTC, FO et la CFE-CGC ont au contraire appelé à la reprise du travail, et désavoué les méthodes de certains grévistes, accusés de “pressions” sur ceux qui souhaitent travailler.

L’usine avait été fermée toute la semaine dernière sur décision de la direction, à la suite, selon elle, de violences.

Le site d’Aulnay-sous-Bois doit fermer en 2014 dans le cadre d’un plan de restructuration prévoyant la suppression de 8.000 emplois, auxquels s’ajouteront 1.500 départs naturels non remplacés, annoncé l’été dernier par le groupe sur fond de ventes.