Tunisie : La présidence de la République aura son budget, coûte que coûte

Par : TAP

Le porte-parole de la présidence de la République, Adnane Mnasser, a souligné que le blocage du projet de budget de la présidence de la République, pour l’année 2013, “était dû à une méconnaissance des détails du projet de la part des députés et à des spéculations partisanes”.

Au cours d’une conférence de presse tenue, mercredi 26 décembre au palais de Carthage, Adnane Mnasser a souligné la nécessité de permettre à la présidence de la République de présenter, aux élus du peuple, des éclaircissements sur son projet de budget, comme c’est le cas pour les représentants du gouvernement.

M. Mnasser a indiqué que la non-adoption du projet de budget de la présidence de la République, avant fin décembre 2012, mettra l’ANC dans l’impasse. Dans ce cas, il sera procédé à la promulgation de la loi de finances par arrêté républicain, comme le stipule la loi sur l’organisation provisoire des pouvoirs publics.

Mnasser rejette, par ailleurs, les allégations qualifiant les activités du président de la République de campagne électorale précoce.

Il a, en outre, expliqué que le président Marzouki percevait un salaire mensuel brut de trente mille dinars et qu’après prélèvement des impôts, il n’en restait plus que vingt mille, précisant que le président de la République provisoire a choisi de “ne percevoir, en réalité, que trois mille dinars”.

Les fonds alloués à la présidence de la République “représentent 0,3% du budget global de l’Etat, avec un taux d’augmentation de 10,3%, soit une valeur totale de 79,303 millions de dinars contre 71,869 MDT en 2012, a indiqué Mnasser ajoutant que le budget de la présidence de la République “connaît le taux d’augmentation le plus bas, par rapport aux budgets des autres institutions de l’Etat”.

Dans ce contexte, Mnasser a affirmé que 60% des augmentations du budget de la présidence de la République étaient destinées à la couverture des majorations des salaires des fonctionnaires, y compris le personnel de la sécurité présidentielle.

Il a, en outre, indiqué que le projet de budget de la présidence de la République était “très réaliste et qu’il n’était pas question de le réduire ou de l’augmenter d’un seul millime”. Il a démenti que l’augmentation du budget était destinée aux majorations salariales des 18 membres du cabinet présidentiel.

Par ailleurs, Adnane Mnasser a réaffirmé l’engagement de la présidence de la République, à se conformer aux procédures de la comptabilité publique. A ce propos, il a précisé qu’une équipe de contrôleurs publics des finances a été appelée à effectuer un audit complet de la gestion du budget de la présidence de la République, dans tous les domaines, ce qui a abouti à l’élaboration de rapports permettant d’identifier les personnes impliquées dans la corruption et la dilapidation des biens publics, dans le passé.

Sur un autre plan, Adnane Mnasser a considéré que la proposition du chef du gouvernement d’organiser des élections législatives séparées de la présidentielle “était une bonne suggestion”, mais qu’il fallait organiser, d’abord, les élections présidentielles, comme c’est le cas dans la plupart des pays, et passer, ensuite, aux élections législatives sur la base desquelles le président de la République désignera le leader de la majorité parlementaire pour la composition du nouveau gouvernement”.

WMC/TAP