Tunisie : Le manque d’infrastructures de base entrave le développement industriel de Jendouba

Par : TAP

L’absence d’une infrastructure de base moderne constitue une véritable entrave au développement du tissu industriel dans le gouvernorat de Jendouba, notamment dans les régions de Fernana, Ghardimaou, l’Oued M’Liz, Ain Draham, et ce en dépit des richesses naturelles que recèlent ces zones.

En plus de la détérioration de l’infrastructure routière et des pistes rurales dans ces régions, on note l’absence des zones industrielles aménagées susceptibles d’attirer les investisseurs et permettre une meilleure exploitation des ressources naturelles en vue de répondre aux attentes des citoyens en matière d’emploi.

Le gouvernorat de Jendouba enregistre également un manque au niveau des activités industrielles de transformation des produits agricoles alors que la production dans ce domaine est très variée, à savoir le blé, la tomate, la pomme de terre et les olives en plus de la richesse forestière avec un taux de superficie qui s’élève à 120 mille ha de forêts.

Le manque d’initiative chez les jeunes et l’absence de sources intéressantes et motivantes de financement au profit des diplômés, ne favorisent pas la création des petits projets dans les différentes délégations de Jendouba.

Le directeur régional de l’agence de promotion de l’industrie et de l’innovation(Apii), Abderraouf Essalah, a indiqué que la région manque d’activités de transformation agricole dont notamment les pâtes alimentaires.

Des sources relevant de l’autorité régionale ont affirmé que la région verra dans les prochains jours la création de zones industrielles à Roummani (délégation Bousalem s’étalant sur une superficie de 20 ha), à Fernana (superficie de 8 ha) et Ben B’chir à Jendouba nord (12 ha).

Une extension est également prévue pour la zone industrielle El Irtyah II sur une superficie de 100 ha en plus de l’aménagement de la zone industrielle de la municipalité de Jendouba ainsi que dans les délégations de Fernana, Ain Drahem et Balta-Bou Aoun.

Les parties concernées ont réaffirmé la nécessité de développer l’infrastructure de base et de raccorder la zone industrielle au réseau du gaz naturel outre l’encouragement des industries agroalimentaires.

De même, il est urgent d’accélérer la réalisation des projets programmés dont l’autoroute et la réhabilitation du réseau de transport ferroviaire dans le but de rapprocher la région du grand Tunis.

Pour sa part, le secrétaire général de l’union régionale du travail à Jendouba, Slim Tissaoui, a mis en relief l’importance d’accélérer la mise en oeuvre d’une plate- forme adaptée pour attirer les investisseurs. Il s’agit selon lui, d’améliorer de façon substantielle l’infrastructure de base et de mettre à niveau l’administration. Il a souligné qu’il faut rechercher de nouveaux mécanismes à même de procurer une valeur ajoutée à la région, affirmant que le taux d’avancement des projets prévus en 2012 est de l’ordre de 8%.

Des responsables régionaux ont, de leur côté, appelé a assurer une bonne promotion de la région notamment à travers l’agence de promotion de l’investissement extérieur et à encourager davantage le financement privé.

Quelques 24 projets, moyennant des investissements de 100 millions dinars, sont encore bloqués alors qu’ils sont susceptibles de générer 1900 emplois, a indiqué une source de l’APII. Concernant le nombre des projets en cours de réalisation, il s’élève à 15 dont 6 démarreront début 2013.

D’autres projets sont bloqués faute de pouvoir acquérir des terrains au dinar symbolique, mais également pour raisons juridiques à l’instar de l’usine de mise en bouteille de l’eau minérale à Barkoukech (15 km de Tabarka).

Il convient de rappeler que le gouvernorat de Jendouba compte 40 sociétés industrielles et que le taux de chômage est de l’ordre de 24%.

WMC/TAP