Twitter refuse de confirmer le retrait de tweets antisémites

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ège de San Fransisco (Photo : Kimihiro Hoshino)

[22/10/2012 15:58:41] PARIS (AFP) Le site de micro-blog Twitter a refusé lundi de confirmer ou d’infirmer à l’AFP qu’il supprimerait des comptes et tweets antisémites en France, à la demande de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), se bornant à rappeler qu’il ne faisait “pas de modération de contenu”.

Apparu sur Twitter le 10 octobre, le hashtag (mot-clé) #unbonjuif a entraîné une vague de propos antisémites. L’UEJF avait affirmé vendredi avoir obtenu “officiellement” du réseau qu’il retire certains tweets antisémites qu’il lui signalerait.

Lundi, l’association a indiqué par la voix de son avocat Stéphane Lilti être toujours en attente de “la suppression ou (du) déréférencement dans les heures ou les jours qui viennent” des tweets qu’elle avait signalés vendredi, concédant toutefois que “l’accord avec Twitter n’a pas encore été formalisé”.

Contacté par l’AFP, Twitter n’a pas souhaité commenter directement l’affaire, rappelant seulement qu’il “ne faisait pas de modération de contenu”.

D’une manière générale, “si nous sommes avertis que des contenus peuvent constituer une violation de nos conditions d’utilisation, nous étudierons chaque cas pour répondre selon les procédures énoncées dans nos pages d’aide”, indique le site, renvoyant vers son lien support.twitter.com.

Dans cette rubrique d’aide visible sur internet, Twitter souligne qu’il est “fournisseur de contenu et non un médiateur. De ce fait, nous ne nous mêlons pas de disputes entre individus” indique la plate-forme, soulignant également ne “pouvoir fournir aucune information sur un compte incriminé sans citation à comparaître”.

Selon la procédure propre à Twitter, un tweet individuel ne peut être “effacé” mais un compte peut cependant être suspendu, s’il fait l’objet d’une dénonciation (d’une personne, d’une association, etc.) auprès du réseau et si ce dernier le juge en violation avec son propre règlement.

Un deuxième niveau de procédure prévoit qu’une autorité nationale reconnue, judiciaire ou gouvernementale, peut également signaler et dénoncer à Twitter un contenu qu’elle juge illégal, comme cela a été le cas en Allemagne où la plate-forme a pour la première fois suspendu le compte d’un groupe néo-nazi.