La Bourse de Paris recule, malgré des chiffres favorables aux USA

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ège de la Bourse de Paris (Photo : Eric Piermont)

[03/10/2012 14:28:13] PARIS (AFP) La Bourse de Paris était en baisse mercredi après-midi (-0,31%), malgré des indicateurs meilleurs que prévu sur l’activité et l’emploi aux Etats-Unis, dans un marché qui s’interroge toujours sur la réticence de l’Espagne à demander une aide à ses partenaires.

A 16H10 (14H10 GMT), l’indice CAC 40 perdait 10,73 points à 3.403,50 points dans un volume d’échanges de 1,369 milliard d’euros. La veille, il avait lâché 0,60%.

Le marché parisien hésitait beaucoup sur la direction à suivre depuis l’ouverture, s’affichant en baisse dans l’après-midi, après de timides incursions dans le vert.

Les investisseurs n’ont pas été soutenus par des chiffres meilleurs que prévu aux Etats-Unis, où l’indice ISM de l’activité dans les services a signé une hausse inattendue en septembre.

Auparavant, les créations nettes d’emploi dans le secteur privé, mesuré par ADP, se sont contractées en septembre, mais moins que prévu.

“Le marché reste craintif avant les chiffres complets sur l’emploi attendus vendredi et relativise le rapport ADP”, indique Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque.

L’analyste ajoute que les investisseurs attendent également la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), jeudi, et restent attentifs à la situation en Espagne.

“L’Espagne inquiète toujours, avec la menace de Moody’s sur la note du pays et les incertitudes sur la demande d’aide”, selon M. Baradez, à la veille d’un emprunt de moyen terme de Madrid sur les marchés.

Au moment où l’Espagne est soumise à une forte pression de la part des marchés et de la zone euro, le chef du gouvernement Mariano Rajoy a affirmé mardi qu’un sauvetage financier n’était pas imminent.

Ces propos ont douché les espoirs des investisseurs quant à une aide rapide à l’Espagne qui permettrait à la Banque centrale européenne (BCE) et au fonds de secours européen de faire baisser les taux d’emprunts du pays.

“Cette demande semble pourtant prochaine. Tout s’organise en tout cas en ce sens, notamment avec l’annonce de 102 milliards d’économies (dans le budget du pays) d’ici à 2014”, veulent croire les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.

Les valeurs bancaires évoluaient en ordre dispersé. BNP Paribas prenait 0,27% à 37,79 euros mais Crédit Agricole perdait 1,17% à 5,64 euros et Société Générale 1,06% à 22,34 euros.

Des valeurs industrielles progressaient comme ArcelorMittal (+0,76% à 11,32 euros). D’autres restaient à la traîne, à l’instar de Vallourec (-1,18% à 33,42 euros).

Sanofi lâchait 0,46% à 67,71 euros après avoir annoncé la restructuration de son alliance avec son homologue américain Bristol-Myers Squibb, passant par la prise de contrôle exclusif par le Français des médicaments Plavix (hors USA et Porto Rico) et d’Avapro/Avalide.

Le groupe français a en outre annoncé mardi avoir signé un accord en vue de l’acquisition du fabricant colombien de médicaments Genfar.

Areva perdait 0,82% à 13,92 euros. Le groupe et son allié chinois, China Guangdong Nuclear Power (CGNPC), n’ont pas remis d’offre de reprise du projet Horizon de construction de deux nouvelles centrales nucléaires en Grande-Bretagne, a indiqué une porte-parole d’Areva.

Sodexo (+2,15% à 60,72 euros) profitait d’une note favorable de Credit Suisse.

Enfin, ADP lâchait 0,50% à 61,35 euros après avoir annoncé un investissement de 400 à 450 millions d’euros pour son projet de rénovation de l’aéroport d’Orly.

Euronext (CAC 40)