La liberté sur internet menacée dans de nombreux pays, selon un rapport

photo_1348597441686-1-1.jpg
Une personne surfe sur internet (Photo : Shah Marai)

[25/09/2012 18:24:13] WASHINGTON (AFP) De nombreux pays ont restreint la liberté sur internet en 2011 et jusqu’à mai 2012, comme l’Iran et la Chine, même si d’autres l’ont améliorée, comme certains du Printemps arabe, selon un rapport de l’organisation Freedom House, basée à Washington.

Une vingtaine de pays, sur 47 étudiés, ont “pris une trajectoire négative depuis janvier 2011” en matière de liberté en ligne, avec des gouvernements qui ont utilisé des moyens de contrôle plus sophistiqués pour réprimer les dissidents sur internet, indique le rapport publié lundi.

Une cinquantaine de chercheurs ont étudié dans ces pays, de janvier 2011 à mai 2012, les lois et les pratiques relatives à internet, testé l’accessibilité à certains sites, et interrogé différentes sources.

L’Estonie se distingue comme le pays qui permet la plus grande liberté sur internet, devant les Etats-Unis, alors que l’Iran, Cuba et la Chine sont les plus mauvais élèves.

Dix autres pays sont classés comme “pas libres”: le Bélarus, l’Arabie saoudite, l’Ouzbékistan, le Pakistan, la Thaïlande, le Vietnam, la Birmanie, l’Ethiopie, le Bahrein et la Syrie.

Les restrictions se sont aggravées au Bahrein, en Egypte et en Jordanie, avec “une censure qui s’intensifie, des arrestations, et des violences contre des blogueurs”.

La liberté en ligne est aussi mise à mal au Mexique, “dans un contexte de menaces grandissantes de violence liées au crime organisé”, et en Ethiopie, où le gouvernement veut “mettre en place des contrôles plus sophistiqués”.

Au Pakistan, le rapport déplore des “condamnations extrêmes qui visent à empêcher la diffusion de messages supposés blasphématoires” et un renforcement de la censure.

La Chine est devenu un pays “encore plus restrictif” avec des moyens de contrôle parmi “les plus avancés”, souligne le rapport. Pékin a arrêté en 2011 des dizaines d’activistes et de blogueurs, les privant de communications pendant des semaines avant de les condamner, pour certains, à la prison, selon le rapport.

Freedom House note toutefois des améliorations dans 14 pays, notamment ceux qui ont connu un “changement de régime important ou une politique d’ouverture” comme la Tunisie et la Libye, où la population s’est soulevée lors du printemps 2011, et la Birmanie.

Les restrictions ont été également allégées dans d’autres pays comme la Géorgie, le Kenya et l’Indonésie, où le rapport note “une diversité grandissante des contenus et moins d’arrestations ou de censures” qu’avant.