Areva vise toujours dix nouvelles commandes d’EPR d’ici 2016

[27/07/2012 09:26:23] PARIS (AFP) Areva espère toujours décrocher dix nouvelles commandes de réacteurs de troisième génération EPR d’ici 2016, comme il l’avait annoncé fin 2011, a déclaré vendredi le président du groupe nucléaire public Luc Oursel.

Areva continue à tabler sur des commandes pour “dix EPR sur l’ensemble de la période”, comme annoncé lors de la présentation de son plan stratégique en décembre dernier, a assuré M. Oursel lors d’une conférence téléphonique consacrée aux résultats semestriels du groupe.

“Nous croyons en l’avenir du nucléaire et des renouvelables”, a-t-il lancé lors de cette conférence, après avoir passé en revue les espoirs de commandes du groupe en matières de réacteurs.

“La commande la plus proche qui devrait arriver est celle d’EDF” pour la centrale d’Hinkley Point, au Royaume-Uni, a-t-il dit. Il a confirmé au passage que son groupe, en alliance avec des électriciens internationaux dont le chinois CGNPC, était candidat au rachat d’Horizon Nuclear Power, la coentreprise de projets nucléaires en Grande-Bretagne des énergéticiens allemands EON et RWE, dont ces derniers ont décidé de se séparer suite à l’abandon de l’atome en Allemagne.

De plus, Areva est déjà engagé dans des appels d’offres avec les électriciens finlandais FVO et tchèque CEZ, ainsi que dans des “négociations actives” en Inde pour deux réacteurs à Jaitapur, et se prépare au démarrage prochain d’appels d’offres en Pologne et en Afrique du Sud, ainsi qu’au redémarrage du programme d’autorisation de nouvelles centrales en Chine, et au lancement d’un programme nucléaire en Arabie saoudite, a-t-il détaillé.

Areva n’a vendu pour le moment que quatre réacteurs de type EPR dans le monde, les dernières commandes remontant à 2007. Il s’agit des réacteurs d’Olkiluoto 3 en Finlande, Flamanville 3 en France, et Taishan 1 et 2 en Chine. Le groupe nucléaire avait échoué fin 2009 à remporter un appel d’offres majeur pour quatre réacteurs à Abou Dhabi.

L’EPR est notamment en concurrence avec l’AP1000, un réacteur rival développé par l’américain Westinghouse (filiale du conglomérat japonais Toshiba).

Par ailleurs, Areva a également développé conjointement avec le japonais Mitsubishi Heavy Industry un réacteur de 3e génération de moyenne puissance, l’Atmea1, qui vient d’être préqualifié pour participer au prochain appel d’offres pour la construction d’une nouvelle centrale en Argentine, et est également en lice pour le futur programme nucléaire jordanien.