Crise : Westerwelle appelle Paris et Athènes à respecter leurs engagements

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étrangères, Guido Westerwelle, le 2 mai 2012 à Berlin (Photo : Odd Andersen)

[11/05/2012 08:10:56] BERLIN (AFP) Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a appelé vendredi la France et la Grèce à respecter leurs engagements pour lutter contre la crise de la dette dans la zone euro.

Il a mis en garde, sans le nommer, le nouveau président français élu François Hollande contre une éventuelle renégociation du pacte budgétaire européen, dans un discours au Bundestag.

“Nous avons décidé la fin de la politique d’endettement. (…) Les accords entre les Etats ne sont pas invalidés par de nouvelles élections (…) Le traité budgétaire a été conclu et il est valable”, a lancé M. Westerwelle lors d’un discours sur l’Europe devant les députés allemands.

Il a également conditionné le versement de nouvelles aides à la Grèce au respect par Athènes de ses obligations.

“Nous comptons tenir nos promesses d’aides. Mais cela signifie que la Grèce doit mettre en oeuvre les réformes que nous avons convenu”, a-t-il dit.

Son collègue au gouvernement, le ministre des Finances Wolfgang Schäuble, a de son côté estimé que la zone euro peut supporter une sortie de la Grèce, dans un entretien au quotidien régional allemand Rheinische Post paru vendredi.

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äuble, le 27 janvier 2012 au Forum de Davos. (Photo : Vincenzo Pinto)

A la question: “la zone euro peut elle supporter une sortie de la Grèce”, M. Schäuble répond: “L’Europe ne sombre pas aussi facilement”. Il précise toutefois: “Nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro. Mais elle doit aussi le vouloir et remplir ses devoirs. Nous ne pouvons forcer personne”.

Selon M. Schäuble, la zone euro est mieux armée qu’il y a deux ans. “Nous avons beaucoup appris ces deux dernières années et construit des mécanismes de protection. Les dangers de contamination pour les autres pays de la zone euro sont devenus plus faibles et la zone euro est dans son ensemble devenue plus résistante”, dit-il.

“La crise a montré: quand il faut agir vite, l’Europe peut réagir rapidement (…) L’idée que nous ne serions pas capables de réagir à court terme devant quelque chose d’imprévu est faux”, a-t-il ajouté.

Depuis les élections législatives grecques de dimanche, dévastatrices pour les deux grands partis grecs pro-euro, un nouveau gouvernement n’a pas encore été trouvé à Athènes, faisant craindre aux dirigeants européens et aux marchés financiers une remise en cause des engagements du pays sur l’assainissement de ses finances publiques.