La cybercriminalité en hausse, devant les gangs internationaux

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Des hackers (Photo : Philippe Huguen)

[08/05/2012 18:33:08] TEL-AVIV (AFP) Les bandes organisées internationales sont derrière la plupart des escroqueries sur internet, et le coût estimé de la cybercriminalité est plus élevé que les trafics de cocaïne, héroïne et marijuana confondus, a déclaré mardi le chef d’Interpol Khoo Boon Hui.

S’exprimant lors de l’ouverture de la Conférence régionale Interpol-Europe à Tel-Aviv, M. Khoo a cité une étude de la London’s Metropolitan University indiquant que “80% de la criminalité commise sur internet sont maintenant liés à des bandes organisées transfrontalières”.

“Les bandes criminelles jugent aujourd’hui plus (…) rentable la criminalité transnationale et sur internet que les autres façons, plus risquées, de se faire de l’argent”, a déclaré M. Khoo.

“Les experts ont prévenu que le coût (financier pour la société) de la cybercriminalité était plus important que les coûts combinés des trafics de cocaïne, marijuana et héroïne. En Europe, le coût de la cybercriminalité a apparemment atteint 750 milliards d’euros par an”, a-t-il dit.

Il a cité comme exemples les jeux illégaux ou les fraudes à la carte de crédit ou sur les banques.

Les banques américaines ont perdu l’année dernière 900 millions de dollars (690 millions d’euros) par le fait de voleurs traditionnels et 12 milliards de dollars (9,2 milliards d’euros) à cause des cybercriminels, a-t-il dit.

Il a également mis en garde contre les dangers des cyberattaques pour la sécurité mondiale, indiquant que son organisation elle-même avait fait l’objet d’une attaque par le collectif de pirates informatiques Anonymous.

En Israël, il y aurait selon lui “plus de 1.000 cyberattaques chaque minute”.

L’Etat hébreu a fait l’objet depuis janvier de campagnes de piratage informatique menées par des hackers affirmant être arabes. Les sites de la Bourse de Tel-Aviv et de la compagnie nationale aérienne El Al ont été visés, et des pirates ont publié les coordonnées de dizaines de milliers de cartes de crédit appartenant à des Israéliens.

En représailles, des pirates israéliens s’en sont pris à des sites arabes.