Tunisie : La Suisse va verser à l’OSS 12 millions de francs suisses au cours des 12 prochaines années

Par : TAP

L’ancien secrétaire exécutif de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), Chedli Fezzani, a annoncé, vendredi 20 avril, que la Suisse s’est engagée, au cours de la 4ème Assemblée générale de l’Observatoire, tenue du 17 jusqu’au 20 avril à Tunis, à accorder à l’OSS, un appui financier d’un montant de 1 million de francs suisses par an, pendant une période de 12 ans.

Vendredi, les travaux des réunions du Conseil d’administration et de la 4ème Assemblée générale de l’OSS, ont pris fin à Gammarth, par l’élection d’un nouveau bureau exécutif (BE), présidé par le Niger qui succède à la Tunisie, et composé de 4 vice-présidents, à savoir la France (1ère), le Kenya (2ème), le Maroc (3ème) et la Tunisie (4ème). La Libye et le Tchad ont été élus en tant que membres, et l’Algérie, nouveau secrétaire exécutif.

La ministre de l’Environnement, Mamia El Banna, ex- présidente de l’OSS, qui tenait une conférence de presse aux terme de ces travaux, a fait état d’un bilan financier “positif” à la fin du mandat de la Tunisie. Elle a évoqué, parmi les axes d’intervention de l’Observatoire, le Système Aquifère du Sahara Septentrional (SASS), bassin transfrontalier qui renferme des ressources en eau souterraines partagées par la Tunisie, l’Algérie et la Libye.

Mme El Banna a également souligné que l’OSS va, bientôt, appliquer des études sur les quantités d’eau de ce bassin et sur les moyens à mettre en place pour assurer leur gestion durable.

Le nouveau président de l’OSS, Issoufou Issaka, ministre nigérien de l’Hydraulique et de l’Environnement, a plaidé pour une coopération plus étroite et pour plus d’échange d’expertises entre les organisations et les institutions régionales a vocation environnementale.

Il a cité au nombre des défis à relever durant les prochaines années, au rang desquels la lutte contre la désertification et l’adaptation aux changements climatiques.

Pour traduire dans les faits la stratégie de l’OSS à l’horizon 2020, le nouveau président de l’Observatoire recommande un engagement, non seulement des pays membres, mais aussi des populations de la région où il est actif. En effet, cette stratégie 2020 ambitionne de mieux gérer les systèmes de lutte contre la dégradation des ressources naturelles, d’élaborer des plans appropriés en vue d’améliorer les conditions de vie des populations et aussi de tisser des partenariats régionaux et internationaux efficaces et plus étroits.

Elle prévoit, à cette fin, un programme consolidé sur la “gestion rationnelle et concertée des ressources naturelles”, qui permettra de décloisonner ses interventions thématiques (Eau/ Environnement). L’objectif ciblé est de créer des synergies et de formuler les réponses adéquates aux attentes des pays.

WMC/TAP