Séminaire BAD : “La Tunisie une année après la révolution, bilan et perspectives”

La BAD a organisé ce jour 4 avril à l’amphithéâtre Ahmed Majoul, au siège de l’Amen Bank, un séminaire à l’occasion de la publication de son étude sur l’économie tunisienne intitulée «Document de stratégie pays intérimaire: 2012-2013».

Un panel présidé par M. Slim Besbés, secrétaire d’Etat aux Finances, a été réuni pour l’occasion. Il comprend de nombreuses personnalités du monde des affaires et de la finance, à savoir Fadhel Abdelkefi, président de la BVMT et PDG du groupe Tunisie valeurs, Habib Karaouli, PDG de la BAT, Slim Zghal, PDG Altea-Packaging, Mohamed Haddar, président de l’ASECTU, et Ikbel Bedoui, DG de Fitch Rating North Africa.

Le sentiment général est que la situation exige des interventions d’urgence et des réformes en profondeur. C’est l’investissement public qui doit donner l’élan dans les régions. La loi de finances complémentaire prévoit une enveloppe de 1.250 MDT d’investissement dont la majeure partie ira pour les régions de l’intérieur. Cependant, pour faire vite, la conviction commune est qu’il faut bousculer les pratiques administratives pour engager les chantiers, tout de go. Sachant qu’une procédure de marché pour une autoroute exige en temps ordinaire 18 mois.

La circonstance dicte d’aller au charbon tout de suite. Sous réserve de transparence, il faut shunter les délais et les temps de réponse pour faire avancer les choses et faire repartir la machine, là, ici et maintenant. De même que le faisait remarquer Georges Soros, à un groupe de hapy few qui ont pu le rencontrer dont Slim Zghal, présent au panel, l’investissement public fera revenir l’IDE, et le financier américain de recommander aux Tunisiens de «compter sur eux-mêmes en cette période difficile», plus vite on remettra la machine en route, plus les flux d’IDE seront importants.

Nous y reviendrons.