Tunisie : De nouvelles dispositions fiscales au profit du leasing islamique “IJARA”‘?

Par : Autres

Samedi 21 janvier 2012 s’est tenue la deuxième conférence internationale organisée par l’Association tunisienne de la finance islamique sur le leasing islamique intitulée, «IJARA: Concepts et applications».

On a noté la présence des ministres de l’Enseignement supérieur, des Affaires religieuses et celui chargé du dossier économique, outre l’intervention de plusieurs compétences dans le secteur bancaire et financier islamique de Tunisie, Koweït, Arabie Saoudite, Dubaï, Bahreïn, d’Egypte…

Cette conférence a été inaugurée par Moncef Ben Salem, ministre de l’Enseignement supérieur, qui a saisi cette occasion pour annoncer la création d’un mastère en finance islamiqueau sein de plusieurs établissements de l’enseignement supérieur. Il a justifié cet évènement par l’importance qu’accordent les pays étrangers, comme les États-Unis et la France, à la finance islamique, allant même jusqu’à enseigner cette discipline aux seins de leurs universités notamment après la crise financière déclenchée en 2007.

Le ministre souligner également la nécessité de migrer d’une économie traditionnelle vers une économie islamique qui garantit l’adéquation avec la chariaa islamique.

Dans le même esprit, Ridha Saïdi, ministre chargé du dossier économique, a indiqué que le gouvernement prône la diversification des sources de financement justifiant ainsi la nécessité d’intégrer les produits islamiques dans le paysage financier du pays. Il a assuré que des dispositions réglementaires régissant la finance islamique seront proposées afin de compléter les avantages fiscaux sur le produit “Ijara” (leasing islamique) élaborés dans la Loi des finances de 2012.

Quant au ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khadmi, il a mis l’accent sur l’importance de la dualité religion-développement et la nécessité d’étudier l’alternative d’investir l’argent de zakat à l’instar de certains pays comme l’Inde. Dans le même contexte, la présidente de l’Association a annoncé l’élaboration d’un projet de loi sur la zakat sous la direction du juriste Abdesattar Khouildi, projet qui sera bientôt proposé à la Constituante.  

L’allocution du président de l’organisme des fatwas et des affaires religieuses au Koweït, le cheikh docteur Khaled Madhkour a clôturé la séance d’ouverture. Selon lui, «la finance islamique ne peut pas être qualifiée d’expérience mais plutôt de prototype appliqué dans plusieurs pays tout en l’adaptant à leur environnement et leur nature». Il nous rappelle que les crises connues de par le monde ont permis de connaître la finance islamique et de trouver des alternatives aux intérêts (riba) appliqués dans la finance traditionnelle.