Manger dans un restaurant touristique en Tunisie…

tourisme-tunisie-art.jpgIl faut être très bien informé, quand on veut manger dehors, à Sousse ou à
Hammamet, pour ne pas se faire avoir. Obligé de demander toujours à l’avance
autour de soi, à ses connaissances ou amis… «Où peut-on manger?». Car prendre
une décision sur le tas, et selon les envies du moment, s’avère souvent être une
erreur fatale.

Comme toute personne sensée, quand on voit du monde quelque part, on se dit, «Ahhh
ça doit être bien ici, il y a plein de gens, ça doit être un bon restau, alors
on y va…».

Il se trouve que dans la plupart des cas, tous ces gens c’est des premiers
clients, des premières fois, des gens qui sont venus tout à fait par hasard… qui
ne reviendront jamais! Et qui induisent -malgré eux- les passants, en erreur.
Petit effet boule de neige.

La nourriture

Je ne vais pas dire que la nourriture n’est pas bonne. Je vais dire la vérité.
La nourriture est immangeable. Je ne pense pas que le patron de ce restau soit
en train de gouter à son propre produit. La nourriture n’a absolument pas de
goût. Les fruits de mer utilisés doivent avoir été congelés pendant des années
(à mon avis) pour avoir une tenue et un goût si fade. La pâte de la pizza, elle,
ressemble plus à du plastique.

J’ai dû égueuler ma fille parce qu’elle ne mangeait pas, mais je me suis rendue
qu’elle avait raison la pauvre, elle a mis facilement 10 mn à mastiquer le même
morceau… en vain! Ca ne passe pas…! «Ca se mange pas maman…», me dit-elle.
Effectivement ça ne se mange pas. C’est peut-être de la nourriture pur déco…? Et
nous, on s’est trompés en croyant que ça se mange? Possible…

Les frites qu’on nous a servies cette fois (dans un restau 3 fourchettes quand
même) ont au moins servi à quelque chose: dégouter mes enfants définitivement de
ce qu’on appelle «frites». Très certainement elles ont été remises dans l’huile
et frites, pour la nième fois. Cela donne une bombe à retardement dans
l’estomac. Je vous épargne le reste…

Pour manger, il faut aller dans un endroit qu’on connaît. C’est la règle. Mais
tous ces autres restaurants… qu’est-ce qu’ils font encore dans le secteur?
Pourquoi ne pas fermer boutique et aller faire autre chose? Pourquoi continuer à
nous faire rater des déjeuners de dimanche (au mieux)? Si non à nous donner des
gastro-entérites? Se rendent-ils seulement compte du désastre touristique que
cela entraine, au niveau de l’image de marque de la restauration du pays?
Font-ils ce métier par amour? Par vocation? Ou par simple appât du gain?

Les toilettes

Je suis vraiment désolée d’écrire sur ce sujet de bon matin… mais si personne
n’en dit rien, je ne sais pas où on va… je ne sais pas comment on espère attirer
des touristes… D’ailleurs, j’ai bien honte en pensant à ce qu’ils pensent de
nous, en allant dans les toilettes de ces restaus, dits touristiques. L’état des
lieux est véritablement horrible. Et c’est bien un sujet tabou. Qui ose en
parler? Est-ce que cela vaut la peine d’écrire dessus (d’ailleurs)?

Oh que oui! Il en va de notre estime pour nous-mêmes et pour notre dignité
d’humains. Je me passerai des détails de ce que j’ai vu, et que je vois
pratiquement tout le temps, car je me doute que la rédaction va supprimer ce
passage. Mais je suis sûre que tout le monde voit de quoi je parle, car on vit
dans le même pays.

Ce n’est pas la première fois que je vois cela, mais manifestement, j’ai du
prendre l’habitude de fermer les yeux, de ne plus faire attention.

Ces patrons complètement ignorants, non pas de la science marketing, car on est
bien loin… sont-ils au moins conscients du manque à gagner que cela représente?
Combien ça coute d’aménager des toilettes dignes? Je ne dis pas luxueuses, mais
simplement dignes? Combien ca coute de payer correctement une femme de ménage
pour s’en occuper? Et combien cela représente surtout, rapporté au bénéficie
qu’ils font?

Si ce papier pourra déclencher un changement, ne serait ce que pour une seule
personne de ce secteur, et bien cela aura servi à quelque chose. Car pire que la
bêtise, c’est de la taire.