Proposition d’actions pour l’émergence du secteur privé tunisien (1)

Par : Tallel

Le plan proposé comprend 4 actions complémentaires :

• Poursuivre et accélérer le Programme de Mise à Niveau

• Lancer un programme d’assistance technique pour l’appui à la structuration de
filières et la promotion de l’innovation

• Créer la Caisse de Dépôts et de Consignation

• Créer une Banque pour l’Internationalisation des Entreprises

1- Programme de Mise à Niveau

La Tunisie dispose déjà d’un grand atout dans la démarche visant à faire émerger
un nouvel outil économique. Il s’agit du Programme National de Mise à Niveau.
Celui-ci est aujourd’hui souvent décrié et remis en cause pour ne pas avoir
permis un véritable saut qualitatif à notre industrie.

Et pourtant ses réalisations sont nombreuses avec un outil industriel modernisé,
des méthodes de gestion plus adaptées, des ressources humaines renforcées… 83%
des entreprises ayant réalisé leur programme ont réalisé des innovations
(procédé, organisation, marketing, produits). Une entreprise copilée sur quatre
est certifiée ISO 9001 et 70% d’entre elles ont été certifiées dans le cadre du
PMN. 60% des entreprises de l’échantillon de l’enquête ont exporté pour la
première fois après adhésion au PMN, les produits XAO ont été intégrés par la
majorité d’entre elles (1300 GPAO, 1000 DAO, 980 CAO, 540 GMAO…)…

Tous ces résultats paraissent aller de soi aujourd’hui. Cela n’aurait
certainement pas été le cas sans PMN.

Par ailleurs, beaucoup pensent que le
PMN n’existe plus ou est sur le point
d’être arrêté. En fait, il n’a jamais fait de meilleurs résultats que ces
dernières années. L’année 2010 constitue d’ailleurs l’année de tous les records
avec 305 dossiers approuvés pour un investissement global de près de 600 MDT.
Mais il doit se poursuivre et passer à un nouveau palier en matière de volume.

Selon l’enquête de qualité réalisée par l’ITCEQ, la principale lacune du
programme réside dans ses procédures qui sont perçues comme relativement lourdes
et les délais qui sont trop longs. Mais le plus important dans ces résultats est
que ni les compétences des cadres ni les modalités de calcul des primes ni
l’approche du programme n’ont été mis en cause. Là encore cela peut paraître
évident mais cela indique une conception initiale avant-gardiste pour l’époque:
pas de plafonds, modulation de primes selon le schéma de financement,
éligibilité des entreprises étrangères…

La recommandation relative à ce volet est donc de relancer le programme, à
l’instar des réalisations de 2010, avec une campagne de communication réadaptée
et des procédures simplifiées.

*Etude IACE