Singapour sabre dans le salaire de ses très chers dirigeants

photo_1325665612255-1-1.jpg
énérale du Parlement à Singapour, le 4 janvier 2012 (Photo : Roslan Rahman)

[04/01/2012 08:29:47] SINGAPOUR (AFP) La cité-Etat de Singapour a annoncé mercredi un projet visant à amputer, jusqu’à plus de la moitié, le salaire de ses dirigeants, qui resteront cependant parmi les mieux payés de la planète.

La rémunération du Premier ministre Lee Hsien Loong sera réduite de 36%, selon les recommandations d’une commission gouvernementale qui ont toutes les chances d’être entérinées par le Parlement.

Mais, même après cette baisse, le salaire de M. Lee restera l’un des plus élevés des gouvernants du globe, avec 2,2 millions de dollars de Singapour, soit 1,31 million d’euros par an. C’est plus de quatre fois ce que gagne le président américain Barack Obama (400.000 USD par an soit 307.000 euros).

Le président de Singapour, aux pouvoirs largement honorifiques, verra son salaire annuel réduit de 51%, à 1,54 million SGD (920.000 euros).

photo_1325665718002-1-1.jpg
Le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong, en avril 2006 (Photo : Roslan Rahman)

Encore ne s’agit-il là que du traitement de base, auquel viennent s’ajouter des avantages en nature ainsi qu’une prime annuelle pouvant aller jusqu’à trois mois de salaire si les dirigeants atteignent des objectifs fixés par avance, comme la croissance économique ou l’amélioration de l’emploi.

Les réductions seront rétroactives au 21 mai 2011, date du début du mandat de l’actuel gouvernement. Leur principe avait été promis par le Premier ministre peu après son arrivée au pouvoir à la suite du tollé qu’avait suscitée la publication du niveau des rétributions.

Singapour, qui n’abrite que cinq millions d’habitants, compte le taux de millionaires le plus élevé au monde. Mais le fossé entre riches et pauvres figure parmi les plus importants de la planète.

Le gouvernement de Singapour justifie sa grille salariale par le besoin d’attirer dans le secteur public des talents qui seraient autrement confinés au privé.