Un trader (Photo : Miguel Medina) |
[13/12/2011 17:34:44] PARIS (AFP) Les principales Bourses européennes, à l’exception de Londres, ont terminé dans le rouge mardi, les craintes de nouvelles dissensions en Europe l’emportant sur les rares signes économiques encourageants.
La Bourse de Paris a perdu 0,35%, au terme d’une séance hésitante et peu animée, alors que le marché était dans l’attente d’actualité fraîche du côté de la zone euro toujours sous la menace d’un abaissement par les agences de notation.
A Francfort, l’indice Dax a reculé de 0,19%, abandonnant ses gains en fin de séance après une série de nouvelles négatives: la hausse des prix du pétrole, le repli de l’euro et le refus, selon des députés allemands, de la chancelière allemande Angela Merkel d’augmenter la capacité de prêts du futur Mécanisme européen de stabilité (MES) – qui doit succéder l’an prochain au Fonds européen de stabilité (FESF).
A contre-courant, la Bourse de Londres a terminé sur un net rebond (+1,15%), avec une forte progression du secteur pétrolier, porté par la hausse des cours de l’or noir. Les investisseurs ont également misé sur l’annonce de mesures par la Réserve fédérale américaine (Fed) à l’issue de sa réunion mardi soir.
“Les marchés ont progressé durant l’essentiel de la journée sur l’espoir que la banque centrale la plus importante au monde signale qu’elle penche vers un soutien plus actif de l’économie américaine”, a commenté Chris Beauchamp, analyste chez IG Index.
Plus tôt dans la journée, les places européennes avaient pourtant salué le regain de confiance des milieux financiers allemands dans les perspectives économiques de leur pays pour les six mois à venir. Alors que le marché attendait une baisse de la confiance, celle-ci a un peu progressé en décembre.
Une bonne nouvelle était également venue d’Espagne, avec une émission obligataire supérieure aux attentes (4,941 milliards d’euros de bons de Trésor). La Bourse de Madrid a toutefois cédé 0,64%.
“Il y a toujours l’épée de Damoclès d’un abaissement possible au-dessus de nos têtes”, a rappelé Dov Adjej, vendeur d’actions chez Aurel.
L’agence d’évaluation financière Standard & Poor’s a menacé d’abaisser la note de plusieurs pays dont l’Allemagne et la France, et indiqué vouloir prendre une décision le plus rapidement possible.
Après l’accord partiel obtenu vendredi (lors du sommet européen, NDLR), “la phase suivante, qui consiste à transcrire cet accord politique dans un texte respectant l?esprit des décisions, légalement respectueux des règles européennes, et acceptables par les Parlements nationaux, s?engage, et soulève de nombreuses incertitudes”, expliquent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.
L’euro a encore pâti des commentaires peu encourageants des agences de notation financière et des dissensions en Europe, tombant mardi sous le seuil de 1,31 dollar pour la première fois depuis janvier.