Grèce : les semaines à venir “cruciales” pour le sauvetage du pays

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élos Vénizélos, à Athènes, le 22 août 2011 (Photo : Angelos Tzortzinis)

[31/08/2011 11:23:02] ATHENES (AFP) Le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, a jugé mercredi que les prochaines semaines, jusqu’à mi-octobre, seraient “cruciales” pour la mise en oeuvre du plan international de sauvetage de la Grèce surendettée.

“La priorité est de sauver le pays (…) les prochaines semaines seront extrêmement cruciales”, a affirmé le ministre sur la radio grecque Real FM.

La mise en oeuvre du plan de soutien financier du pays adopté par le sommet européen du 21 juillet “va suivre une évolution délicate d’ici le 15 octobre,” a-t-il insisté.

Le ministre a précisé compter sur la participation de “quelque 300 banques de 57 pays” au volet de ce plan prévoyant une contribution du secteur privé via un échange des titres de la dette grecque, à hauteur de 54 milliards d’euros sur trois ans, et 135 milliards sur dix ans.

Les quatre principales banques grecques et d’autres établissements européens ont déjà fait part de leur participation, annonçant de fortes provisions sur leurs résultats semestriels en vue de l’opération.

Le plan européen accepté par les banques prévoit que les institutions privées perdent volontairement 21% de la valeur des obligations souveraines grecques qu’elles détiennent dans leurs coffres.

Sur le volet du plan d’aide prévoyant des prêts étatiques de quelque 109 milliards à la Grèce, M. Vénizélos s’est targué du soutien de “tout le monde” au sein de la zone euro pour un règlement du casse-tête provoqué par l’exigence de la Finlande d’obtenir des garanties d’Athènes pour verser sa propre contribution.

“Nous travaillons à une solution portant sur des garanties à caractère financier (…) de quelques millions d’euros”, qui permettrait au gouvernement finlandais de convaincre la composante eurosceptique de sa majorité mais sans “être attirante” pour d’autres euro-partenaires, a souligné le ministre sans autre détail.

Il a de nouveau exclu qu’Athènes puisse accepter des garanties “portant sur des actifs réels”, fonciers ou part d’entreprises.

Les pays de la zone euro sont “tout près” de conclure un accord sur cette question, avait annoncé lundi leur chef de file, Jean-Claude Juncker, excluant que le différend mine le plan du 21 juillet comme craint par des décideurs financiers et économiques.

Helsinki avait d’abord négocié avec Athènes un accord portant sur des garanties en numéraire, mais cela a été refusé par les autres pays de la zone euro.