Paris réitère sa demande de libération d’un blogueur franco-vietnamien

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accueill de Twitter (Photo : Nicholas Kamm)

[30/08/2011 14:00:33] PARIS (AFP) La France a réitéré mardi sa demande de libération d’un blogueur franco-vietnamien, condamné à de la prison ferme au Vietnam, et regretté qu’il n’ait pas bénéficié d’une mesure d’amnistie en faveur de plus de 10.000 détenus, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.

“Les remises de peine qui doivent intervenir le 2 septembre, à l’occasion de la fête nationale vietnamienne, auraient pu être l’occasion d’un remise en liberté de M. Pham Minh Hoang. Cela n’a pas été le cas. Nous sommes profondément déçus que nos messages n’aient pas été entendus”, a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay Bernard Valero, lors d’un point-presse.

“Nous demandons à nouveau instamment aux autorités vietnamiennes de reconsidérer cette décision au plus vite afin que M. Pham Minh Hoang puisse recouvrer la liberté”, a-t-il ajouté.

A l’occasion du 66e anniversaire de la proclamation de l’indépendance, le président vietnamien Truong Tan Sang a amnistié 10.244 prisonniers pour bonne conduite et en a gracié 291 autres qui n’ont pas encore commencé à purger leur peine.

Paris avait adressé une demande de grâce au président vietnamien, a précisé M. Valero.

“M. Pham Minh Hoang a été arrêté et condamné comme beaucoup d’autres personnes au Vietnam pour les opinions qu’il a exprimées”, a-t-il ajouté.

Ce professeur franco-vietnamien de 56 ans, défenseur des droits de l’homme, a été condamné le 10 août à trois ans de prison suivis de trois années de résidence surveillée, pour tentative de renversement du gouvernement vietnamien, selon Hanoï. Le tribunal lui reprochait d’avoir écrit 33 articles sous son pseudonyme de blogueur Phan Kien Quoc, dont la plupart “noircissaient l’image du pays”.

Il a déjà purgé un tiers de cette peine au titre de la détention provisoire, a précisé le Quai d’Orsay.

La chef de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, a également réclamé sa libération et demandé au Vietnam de respecter le droit à la liberté d’expression.