érie Pécresse le 22 juillet 2011 à Matignon à Paris (Photo : Francois Guillot) |
[24/08/2011 04:52:05] PARIS (AFP) Le Premier ministre François Fillon dévoile mercredi l’ampleur et le détail d’un plan de rigueur rendu inévitable par une croissance molle et par sa volonté de respecter les engagements financiers “intangibles” de la France.
Le suspense prendra fin à 18H00 lors d’une conférence de presse de François Fillon qui s’exprimera ensuite sur le plateau du 20 heures de TF1.
Aucun chiffre n’a été rendu public sur l’ampleur des efforts demandés aux entreprises et ménages mais selon le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, qui s’est entretenu lundi avec le Premier ministre, le gouvernement rechercherait 4 milliards d’euros cette année et 10 milliards l’an prochain.
Une multitude de pistes ont été évoquées par les parlementaires, les ministres eux-mêmes et la presse.
Deux au moins auront valeur de symboles. Le gouvernement pourrait revenir en partie sur une mesure phare du quinquennat, la défiscalisation des heures supplémentaires. Il pourrait aussi taxer les “ultra-riches”. Mais dans un cas comme dans l’autre, d’ultimes arbitrages étaient encore attendus mardi soir.
Seize très grandes fortunes françaises, dont Liliane Bettencourt, se sont déjà déclarés prêtes à apporter une “contribution exceptionnelle” mais “raisonnable” à la réduction des déficits publics.
L’opinion devrait se montrer plutôt réceptive aussi. Selon un sondage Ifop publié mardi, 54% des Français estiment que la dette représente “un problème très grave qu’il faut traiter sans attendre, quitte à prendre des mesures douloureuses et difficiles”.
Du côté des entreprises, on parle d’un encadrement plus rigoureux du dispositif de report des déficits, dont bénéficient surtout les grands groupes, ou du relèvement du forfait social que les entreprises versent sur l’intéressement ou l’épargne salariale.
Les propriétaires de logements locatifs auront part les yeux rivés sur le dispositif Scellier avec une réduction d’impôt qui pourrait être ramenée de 22% à 15% et les futurs propriétaires, sur le prêt à taux zéro qui pourrait devenir moins favorable pour l’acquisition de logements anciens.
Mais de nombreuses autres niches sont dans le collimateur du gouvernement, qui entend ainsi poursuivre sa politique de hausses ciblées des impôts.