Tunisie : Wiki Start Up révélé à Paris

Avec un groupe d’autres entrepreneurs, Mehdi Khemiri et Mondher Khanfir
viennent de créer un incubateur et un fonds de pré-amorçage spécialisés dans
l’accompagnement de projets à haute valeur ajoutée. Dont le public a eu pour la
première fois connaissance lors du Forum de l’ATUGE dans la capitale française.

A l’instar des autres atugéens, Mondher Khanfir est un habitué des forums de
l’Association des Tunisiens diplômés des grandes écoles (ATUGE), tant en Tunisie
qu’à l’étranger. Dimanche 19 juin 2011, il était parmi les intervenants du Forum
de Paris. Mais le fondateur et ex-propriétaire de MKC (Mondher Khanfir
Consulting) n’est pas venu dans la capitale française uniquement pour animer une
conférence sur «le secteur agricole, vers un équilibre économique et social en
Tunisie». En fait, il a voulu profiter du 20ème forum de l’ATUGE pour porte à la
connaissance de la communauté des atugéens en particulier et du monde en général
la naissance de son dernier «bébé» et celui aussi d’un groupe d’amis avec
laquelle il l’a conçu et concrétisé: le premier incubateur privé de Tunisie.

Co-fondée avec Mehdi Khemiri, fondateur et ex-actionnaire majoritaire de
Topnet,
le leader des fournisseurs d’accès internet (vendu à Tunisie Telecom), cette
société, baptisée Wiki Start Up, de «faire de l’accompagnement de projets à
haute valeur ajoutée, eh hébergé ou à distance» et, donc, d’aider ces start-up à
grandir», indique Mondher Khanfir qui va en être le président-directeur général.

Le tour de table regroupe également d’autres promoteurs ayant fait leurs
preuves, comme Mohamed Hédi Amara, Maher Kallel, Taoufik Jelassi, Mustapha
Mezghani, Hatem Frikha, Mourad Ben Mahmoud, Elyès Zahaf, etc.

Wiki Start Up, dont l’activité démarre officiellement le 1er juillet 2011, «va
fonctionner comme une boîte de conseil à la création et au développement».

Contrairement à ce qu’on aurait pensé, Wiki Start Up ne va pas cibler
exclusivement –ni en priorité- le secteur des TIC. «Nous sommes ouverts. Nous
cherchons les projets innovants quel que soit le secteur», souligne Mondher
Khanfir. Deuxième critère de sélection: la «scalibility, c’est-à-dire la
possibilité de grandir, localement, régionalement –c’est très important pour
nous».

Mais l’incubateur tient également de l’emploi. «Les projets apportant un
potentiel d’emplois qualifiés nous intéressent. Ce sera notre priorité, puisque
c’est celle du pays», assure le patron de Wiki Start Up.
Pour assurer sa mission, l’incubateur n’entrera pas au capital des start-up
sélectionnées; c’est un fonds de pré-amorçage, lui aussi nouvellement créé, qui
le fera. Baptisé Capital Ease et doté comme l’incubateur d’un capital de 100.000
dinars, ce fonds ne prendra que de petites «tickets» ne dépassant pas les 15.000
dinars.

Ces deux structures prendront en charge les promoteurs de la phase idée jusqu’au
business-plan voire, selon les besoins et la demande, jusqu’à la levée de fonds.
Mais l’incubateur est également prêt à faire du business development. «Nous
allons intervenir dans le No man’s land, une sorte de la vallée de la mort,
entre l’idée et le business-plan, là où personne ne veut prendre de risque»,
note Mondher Khanfir.

En fait, Wiki Start Up et Capital Ease interviendront «là où le risque est
maximum. Ce n’est pas par amour du risque, mais tout simplement parce qu’on sait
mesurer le risque et quand il peut se transformer en jackpot».
Et une fois engagés dans un projet, Wliki Start Up et Capital Ease travailleront
«avec une logique d’accélération du processus, selon une logique orientée
résultats. Avec à la clef des success fees en cas de réussite», note Mondher
Khanfir.