Tunisie : De la bonne gouvernance dans le secteur financier

On a beaucoup parlé de la restructuration financière
comme démarche impérative
pour la promotion du secteur financier selon les standards internationaux. Mais
on n’a jamais mis en cause, du temps de l’ancien régime, la composition des
conseils d’administration. Le fait est que le secteur financier n’était pas
épargné par la corruption et l’abus de pouvoir. La Banque de Tunisie, où Belhassen Trabelsi était actionnaire, n’en est que l’illustre exemple.

Une circulaire, datant du 20 mai 2011, a été promulguée pour définir les règles
de bonne gouvernance pour les établissements de crédit conformément aux
meilleures pratiques internationales, mentionne le ministère de la Planification
et de la Coopération internationale. Il s’agit d’arrêter un certain nombre de
critères de sélection pour la nomination des directeurs exécutifs, des
administrateurs ainsi que des hauts responsables bancaires.

La composition des conseils d’administration des banques ne répond pas toujours
à des critères objectifs et rationnels basés sur la compétence et
l’indépendance. Ce qui entrave l’accomplissement des missions dévolues aux
administrateurs au sein de ces conseils. Cette lacune est observée également au
niveau des organes de contrôle et de gestion des risques, en raison de
l’insuffisance des ressources et de la faiblesse au niveau de son indépendance
vis-à-vis de l’administration.