ège historique de la Bourse de Paris (Photo : Stéphane de Sakutin) |
[21/03/2011 08:37:46] PARIS (AFP) La Bourse de Paris signait une belle hausse lundi dans les premiers échanges (+1,46%), anticipant une résolution de la crise nucléaire au Japon, même si la situation incertaine en Libye entraîne une nouvelle flambée du pétrole.
A 09H23 (08H23 GMT), le CAC 40 prenait 55,82 points à 3.866,04 points. L’ensemble des valeurs composant cet indice était orienté dans le vert.
“Le marché continue à rebondir, tablant sur une amélioration dans la centrale” nucléaire de Fukushima, a résumé un analyste parisien sous couvert d’anonymat.
“Le risque dans les pays du Golf reste important, la situation de la centrale (japonaise) est loin d?être stabilisée, notamment au niveau du réacteur 3. La prudence s?impose donc encore”, a toutefois averti Christian Parisot, économiste chez Aurel.
La salle de contrôle du réacteur 2 de la centrale, fortement endommagé, pourrait fonctionner de nouveau en partie dès aujourd’hui. Par ailleurs, les premières données sur le coût du séisme et du tsunami du 11 mars qui ont dévasté l’archipel nippon ont rassuré quelque peu les opérateurs. Cette catastrophe pourrait coûter au pays jusqu’à 4% de sa production nationale, mais la reconstruction devrait aider rapidement à la reprise, selon la Banque mondiale.
En Libye, la coalition internationale a assuré avoir sévèrement endommagé les défenses antiaériennes libyennes et se préparait à attaquer les lignes de ravitaillement des forces du régime de Mouammar Kadhafi.
Face à ces tensions, le pétrole poursuivait son envolée, le baril de Brent de la Mer du Nord s’échangeant à plus de 116 dollars en Asie.
Du côté des valeurs, les bancaires tiraient la cote vers le haut après l?annonce de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui, à l’issue de nouveaux tests de résistance, a autorisé certaines des 19 plus grandes banques du pays à verser de nouveaux dividendes à leurs actionnaires ou à les augmenter. Société Générale prenait 2,24% à 47,45 euros, Crédit Agricole 1,56% à 11,40 euros et Natixis 1,42% à 4,07 euros.
Renault s’adjugeait 1,43% à 38,69 euros alors que le ministre de l’Industrie Eric Besson a déclaré qu’il ne fallait pas “déstabiliser davantage” le constructeur, semblant écarter des sanctions à l’encontre de son PDG Carlos Ghosn après le scandale de la fausse affaire d’espionnage.
Le secteur énergétique lié au nucléaire, après son violent décrochage la semaine dernière, reprenait des couleurs à la faveur d’une stabilisation de la situation dans la centrale japonaise. EDF prenait 2,06% à 28,02 euros et Areva 2,90% à 31,06 euros. La reconduction d’Anne Lauvergeon, dont le mandat expire en juin, à la tête du groupe est un scénario “envisageable”, selon M. Besson.