Tunisie : La STAFIM Peugeot est-elle atteinte du syndrome “DEGAGE”, de type abusif?

stafim-peugeot-320.jpgLe feuilleton de la Stafim est loin d’être terminé. Pour mémoire, il y a une semaine la justice a nommé un administrateur judiciaire, en l’occurrence  Abdelghaffar EZZEDINE. Dès son arrivée, ce dernier a informé les deux DGA de la manière dont il doit s’y prendre.

Premièrement, il est le seul habilité à co-signer tout document engageant l’entreprise. Deuxièmement, il est tenu à faire procéder à un inventaire, et troisièmement à tenir un registre propre à la gestion dont il est responsable.

Un mot sur le parcours de M. EZZEDINE, il fut directeur général du change et du commerce extérieur à la Banque centrale de Tunisie (BCT), DG de deux banques de développement (BTKD et STUSID) et DG de TQB et BTK dernière banque en date avant sa désignation en tant qu’administrateur judiciaire.

Le nouvel administrateur judiciaire n’a rien pu faire car les ouvriers de la cité Khadra et de La Charguia ont envahi la direction générale de la Stafim aux berges du lac pour le déloger, prétextant qu’il avait des relations avec des membres de la famille de l’ex-président.

Devant cette situation, il a quitté le bureau et a préféré démissionner. Seulement, en menant un travail d’investigation auprès des agents de la STAFIM, il s‘est avéré que les ouvriers, appuyés par leur syndicat, ne sont pas disposés à admettre un administrateur judiciaire s’installer que lorsque leurs revendications consignées dans un accord conclu, dans une atmosphère de terreur après le départ de Mehdi Ben Gaeid, entre leur syndicat et STAFIM via le directeur administratif et le DGA, soient acceptés.

En quoi consistent ces revendications :

Les nouveaux maîtres de la STAFIM, menés par le secrétaire général de leur syndicat, Chérif Glâa, exigent l’attribution de tickets restaurant et des augmentations substantielles de leurs salaires. C’est pour cette raison que le personnel et ses représentants manœuvrent pour imposer la désignation de quelqu’un qui entérine cet accord.

L’Etat va donc nommer un nouvel administrateur judiciaire. Et nous voilà à la case de départ. Entre temps et durant cette vacance, M. Moncef Jarraya a réintégré STAFIM …

Par delà cette situation peu reluisante, il est grand temps de se demander sur le comportement des syndicats et sur l’usage abusif du terme «dégage» pour les véritables révolutionnaires et «digage» pour les resquilleurs de la révolution. Ce terme est devenu galvaudé, arbitraire et vidé de sa noble signification.

A la STAFIM, cette terminologie a été utilisée à l’encontre des deux personnes, le gérant de STAFIM Gros, puis l’administrateur judiciaire… et maintenant à qui le tour?

Nous estimons quant à nous que tous les Tunisiens sont unanimes pour dénoncer ces gens inconscients de la noblesse de leurs fonctions syndicales pour commettre des injustices, pour abuser en profitant de cette période délicate et aller par conséquent contre les intérêts du personnel et de l’entreprise. On ne dit pas «dégage» à tort et à travers, et surtout sur la base de rumeurs et de supputations.