Tunisie : La société civile s’active

Interdits, comme pour les partis d’oppositions ou les associations qui ne plaisaient pas au régime de Ben Ali, ou empêchés d’exercer leurs activités pour toutes sortes de raisons non affichées (appartenances ou affinités avec des courants intellectuels ou religieux…), la société civile a retrouvé, après les 14 janvier 2011, sa liberté, sa vigueur et un plein d’énergie.

Les partis politiques sont de retour, s’affichent et revendiquent, dans la rue, sur les plateaux de télés, sur Internet et sur les réseaux sociaux.

Les associations de la société civile qui agissaient dans l’ombre et étaient pratiquement obligées d’agir dans la discrétion, même si elles disposaient, dans certains cas, des autorisations légales pour la collecte de fonds et la réalisation d’actions d’assistance sociales en direction des familles dans le besoin, ces associations sortent aujourd’hui de l’ombre, s’organisent et mettent en place de nouvelles stratégies pour le développement de leurs activités.

Les compétences tunisiennes, qui ont gardé jusqu’à là leurs distances par rapport à toute activité politique ou même sociale, se regroupent et se remettent à réfléchir sur leurs possibles contributions à l’effort national pour la construction d’une nouvelle Tunisie. Ca se réunit partout et tous les jours.

D’autres corporations professionnelles lancent des appels à la mobilisation dans les médias, d’autres publient des contributions, d’autres s’affichent sur les plateaux de télés, d’autres annoncent la création de mouvements politiques et d’autres font circuler des pactes d’engagements «moraux et citoyens».

Ainsi, le «Pacte des Compétences Tunisiennes Engagées» veut réunir les «Tunisiens de tous horizons pour honorer la cause des martyrs, pour oeuvrer pour un avenir meilleur pour toutes les générations».

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