Energie : 40% d’économie d’énergie en 2030 grâce au Plan solaire tunisien

Le Plan solaire tunisien (PST), qui couvre la période de 2010 à 2030, est un vaste chantier qui regroupe, rien que pour sa première tranche de 2010 à 2016, environ  40 projets. Mais au-delà de ses chiffres ambitieux, qu’est-ce que le PST nous fera gagner sur le plan écologique et de préservation de nos ressources. Car parler des années 30 de ce siècle c’est parler de l’avenir de nos enfants et même de nos petits-enfants !

Dans son numéro spécial du mois d’octobre 2010 consacré au Plan solaire tunisien, la Revue de l’Energie, éditée par le ministère de l’Industrie et de la Technologie, revient sur tous ces aspects. L’article de Najib OSMAN intitulé «Les enjeux énergétiques et environnementaux du PST» signale que le PST s’articule autour de 3 pôles générateurs de nouveautés pour la Tunisie qui sont le solaire, l’éolien et l’efficacité énergétique. Ainsi, la capacité installée de production d’électricité à partir du solaire et de l’éolien devrait atteindre 1.000 MW en 2016 et 4.700 MW en 2030.

Pour ce qui est de l’efficacité énergétique, le PST vise une réduction significative de l’intensité énergétique qui devrait atteindre 0,268 tep/1.000 DT en 2016 et 0,200 tep/1.000 DT en 2030. Ce qui se traduira en fait par une économie d’énergie de l’ordre de 24% en 2016 et de 40% en 2030, par rapport au niveau de l’intensité énergétique de 2004.  

Les 40 projets planifiés entre 2010 et 2016 vont, en fait, engendrer une économie d’énergie que Les spécialistes estiment à environ 14 Mtep. Ces projets vont également nous faire éviter des émissions de gaz énormes que ce soit par l’usage du solaire et de l’éolien ou par les gains en efficacité énergétique.

Par ailleurs, les projets du PST sont des projets qui peuvent être pris en compte en tant que Projets MDP –pour “Mécanisme de développement propre“ qui est un mécanisme économique de la finance du carbone, élaboré dans le cadre du Protocole de Kyoto.

L’utilisation de mécanismes de marché vise à récompenser l’instauration de technologies de réduction d’émissions dans les pays en voie de développement, et à en monétariser la valeur, négociée en unités d’équivalent d’une tonne de CO2.

Sur la base de 10 euros la tonne d’équivalent CO2 (TCO2), les revenus additionnels des projets MDP sont estimés à 75.000 millions d’euros entre 2010 et 2016 et 300.000 millions d’euros sur toute la période de comptabilisation des crédits carbone.