Tunisair s’en sort mieux et dégage un bénéfice de 54,6 MDT en 2009

Avec un retard de plusieurs mois, la compagnie aérienne
Tunisair vient de rendre
publics ses états financiers individuels relatifs à l’exercice 2009. Le rapport
fait ressortir un bénéfice net de l’exercice de 54,6 millions de dinars, soit la
meilleure performance des cinq dernières années.

Le chiffre d’affaires accusera une baisse de 10% au terme de l’exercice 2009
(1.003 MDT contre 1.116 MDT en 2008), Quant aux charges d’exploitation, elles
ont enregistrés une baisse de 11,1% impactés, notamment, par la baisse des
achats d’approvisionnements (232,7 MDT contre 356 MDT en 2008), la baisse des
loyers d’avions (25,3 MDT contre 44,5 MDT), la baisse des commissions sur ventes
de titres (13,7 MDT contre 20,5 MDT en 2008).

Les dotations aux amortissements ont atteint, pour l’exercice 2009, 63 MDT et
les provisions 25,4 MDT dont 15 MDT constatées sur les créances de la filiale
Mauritania Airways.

En ce qui concerne les contrats de couverture contre le risque de la hausse du
prix du carburant (Hedging) signés par Tunisair, comme toute compagnie aérienne,
ce mécanisme ne fonctionne qu’en cas de hausse du prix de pétrole mais en cas de
baisse, la compagnie se trouve devant l’obligation de supporter le cours fixé
dans le contrat, ce qui a été le cas pour Tunisair puisque le cours du pétrole a
baissé après son pic de juillet. Ces opérations de Hedging ont totalisé des
pertes estimées à 24 millions de dinars.

Au niveau de la trésorerie la variation nette a atteint +15,9 millions de
dinars, contre une variation négative de 144,7 millions de dinars une année
auparavant; impactée, notamment, par des cessions d’immobilisations financières
pour 37 MDT (Dont des cessions de participations à
l’UIB et à L’UTB pour 10,8
millions de dinars), l’encaissement d’intérêts et de dividendes pour 54,7 MDT
contre 24,1 MDT en 2008 et la réalisation d’un emprunt de 146 MDT.

Les commissaires aux comptes soulignent dans leur rapport un risque fiscal
portant sur un montant de 5,4 MDT de retenues à la source non constatés sur des
filiales du groupe, conformément à la réglementation fiscale. Ils souligneront,
également, dans leur rapport la persistance, à la date de clôture des comptes,
d’opérations non encore justifiés d’encaissements et de décaissements.

Il faut donc attendre l’Assemblée générale de la compagnie, prévue pour le 29
octobre, pour avoir des éclaircissements sur ces remarques ainsi que sur la
distribution des dividendes.