Une nouvelle pratique de l’administration est digne d’être remarquée car elle
porte en elle bien des significations : Le 11 octobre 2010, l’agence TAP a
publié ”en clair” un petit papier qui pourrait passer complètement inaperçu.
Quelques lignes sans apparat particulier qui ouvrent manifestement un nouveau
chapitre sur l’information à propos de chômage.
Ceci alors que, comme nous le savons tous, effet psychologique oblige, notre
administration parle plus volontiers d’emploi (qui se veut un concept
ouvertement positif) que de chômage qui porte peut-être une résonance de
difficulté. Certains peuvent dire le contraire… En tous cas, le débat a été
périodiquement animé à propos des deux vocables.
Ce papier de l’agence annonce que le chômage a augmenté de 0,7% en 2009 pour
établir la moyenne nationale à 13,3% et remarque que cette moyenne s’élève à 22%
pour les diplômés des universités. Les chiffres se poursuivent pour souligner
que plus de 60% de nouveaux venus sur le marché du travail sont aujourd’hui des
diplômés de l’université alors que 60% des offres d’emplois sont destinées à la
main-d’œuvre non universitaire.
On parle également de l’avenir proche où les objectifs consistent à accroître
l’offre d’emploi pour cette catégorie de diplômés : deux tiers des créations
nettes prévues de 2010 à 2014 (66%?) contre 40% durant les cinq dernières
années.
Voilà, c’est fait ! Cette information sur le chômage devient aussi aisée que le
signalement des fins et des débuts des mois de l’Hégire. Il n’y a que des
avantages à cela, allions-nous dire ! Le moindre est de dépassionner les choses
et de laisser place aux analyses objectives.
