La Grèce présentera lundi un avant-projet de budget 2011 de rigueur

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à Bruxelles le 16 mars 2010 (Photo : Georges Gobet)

[03/10/2010 14:24:38] ATHENES (AFP) Le gouvernement grec va présenter lundi un avant-projet de budget pour 2011 ancré sur la rigueur, prévoyant une réduction du déficit public a 7,6% du PIB, a-t-on appris dimanche auprès du ministère des Finances.

Cet avant-projet doit prendre sa forme finale dans les deux prochains mois avant d’être déposé en décembre au Parlement; il sera basé sur le plan d’austérité draconien dicté en mai par l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) en échange d’un prêt de 110 milliards d’euros sur trois ans pour sauver le pays de la faillite.

Le ministre des Finances Georges Papaconstantinou présentera le texte lundi après midi en conseil des ministres.

L’objectif principal sera l’augmentation des recettes de l’Etat, qui accusent un retard important par rapport aux objectifs que s’était fixé le gouvernement.

M. Papaconstantinou s’est néanmoins récemment dit optimiste sur la réduction du déficit public qui devrait passer d’environ 14% du Produit intérieur brut (PIB) actuellement à 8,1% a la fin de 2010, comme le prévoit le plan de redressement UE-FMI.

Les dernières estimations ministérielles portant sur les résultats des huit premiers mois de 2010, ont révélé un déficit public de 14,493 milliards d’euros, en baisse de 32,2% sur un an. Les recettes n’ont augmenté que de 3,3% sur un an alors que l’objectif était une hausse de 13,7%.

Avec une dette qui pèse 133,3% du PIB en 2010, la Grèce doit faire des économies importantes sur trois ans, chiffrées à 30 milliards d’euros, dans l’espoir de ramener le déficit en dessous de la barre de 3% d’ici fin 2013.

Ainsi, les mesures de gel du salaire des fonctionnaires devraient être prolongées en 2011 après les réductions salariales de 2010, indique dimanche la presse grecque.

Outre la réforme des retraites, prévoyant un report de 60 a 65 ans de l’âge de départ, le gouvernement socialiste a aussi procédé à une hausse des taxes sur l’immobilier, le tabac et l’alcool et de la TVA et au durcissement de la législation sur l’évasion fiscale.