Rapport Davos sur la compétitivité : «Bond significatif» de la Tunisie qui gagne 8 places, et toujours 1ère en Afrique

Présenté le 8 septembre à la presse à Genève, par le
World Economic Forum, en
prélude à sa réunion annuelle des nouveaux champions 2010 qui se tiendra à Tianjindu (Chine), le Rapport sur la compétitivité mondiale 2010-2011 classe la
Tunisie 1ère économie panafricaine, 4ème à l’échelle arabe, à la 32ème position
mondiale, loin devant l’Afrique du Sud (54ème) ou le Maroc (75ème).

Derrière 3 pays arabes (Qatar 17ème, Arabie Saoudite 21ème, Emirats Arabes Unis
25ème), la Tunisie gagne 8 places par rapport à 2009, et passe devant l’économie
espagnole au niveau européen et au niveau arabe devant le Bahreïn et le Koweït.
Le rapport parle de «bond significatif» dans le classement mondial de la
compétitivité globale.

Au niveau mondial, la Suisse demeure en tête du classement, tandis que les
Etats-Unis perdent deux places à la quatrième position, dépassés par la Suède
(2ème) et Singapour (3ème).

Si l’on étudie de plus près les différentes notes obtenues par la Tunisie par
indicateur, on observe plusieurs évolutions. Sept piliers boostent le classement
général, dont quatre qui gravissent plus de 10 positions (la sophistication du
marché financier et celle des affaires, l’efficience du marché de travail et la
stabilité macroéconomique). Les catégories ‘institutions’ et ‘aptitude
technologique’ n’ont pas évolué, et les indicateurs ‘santé et enseignement
primaire’ et ‘taille du marché’ perdent 1 place.

Le vrai point noir à ce tableau dans l’ensemble positif, c’est le fort recul
enregistré en termes d’infrastructure, l’indice fait tomber la Tunisie de la
37ème à la 46ème position mondiale.

Précisons que le ‘Global competitiveness index 2010’ rassemble 139 pays (dont 6
nouvelles économies : Iran, Liban, Swaziland, Cap Vert, Angola et Moldova).
Cette année, le rapport inclut des études portant sur la compétitivité des pays
de l’Union européenne et sur la robustesse et la significativité de l’indice. Le
classement du World Economic Forum se base sur 12 piliers composés de 111
variables qui mesurent les différents aspects socioéconomiques des pays :
institutions, infrastructure, stabilité macroéconomique, santé et enseignement
primaire, enseignement supérieur et formation, efficience du marché des biens et
du marché du travail, sophistication du marché financier, aptitude
technologique, taille du marché, sophistication des affaires, innovation. Ces
informations sont recueillies directement auprès des organismes nationaux et
internationaux (32 variables) ou observées à partir de l’enquête internationale
auprès des chefs d’entreprise (79 variables, plus de 13.000 chefs d’entreprise
sondés).