Tunisie : Abdelwaheb Ben Ayed veut convertir les Tunisiens à l’Oméga3

jadida-1.jpgAprès les avoir initiés à la consommation du poulet, il y a une quarantaine d’années, Abdelwaheb Ben Ayed veut aujourd’hui convertir les Tunisiens à l’Oméga 3. Le patron de Poulina Group Holding (PGH) a lancé sa nouvelle croisade secrètement il y a près de sept ans.

Cet ingénieur agronome, qui reconnaît n’avoir commencé à apprendre les ABC de la gestion d’entreprise qu’à l’âge de 35 ans ainsi qu’un amour sans limite pour… la chimie, a naturellement été l’un des premiers en Tunisie à prendre connaissance des travaux de recherche dédiés à une molécule aux effets bénéfiques longtemps ignorée par l’Homme «parce qu’elle est un produit commercial qu’on peut breveter, et de ce fait ne rapporte pas d’argent», explique le patron de PGH.

Ayant entendu parler par un ami d’une association française militant pour une agriculture «amie» de la santé, il décide en 2003 d’y faire adhérer l’une des sociétés du groupe –Société de Nutrition Animale (SNA). Ainsi débute la coopération entre PGH et Bleu-Blanc-Cœur (B.B.C.) -dont l’objectif est d’améliorer l’alimentation de l’homme en prenant mieux soin de l’animal, notamment en réintroduisant le lin –riche en Oméga 3- dans son régime alimentaire.

«On a commencé à travailler sur les œufs début 2003», se rappelle Mlle Nathalie Kerkhoas, représentante de BBC. En 2005, PGH met sur le marché les œufs et la margarine riche en Oméga 3. Trois ans plus tard, c’est au tour du jambon de l’être. Et février dernier (2010), ce sont les poulets riches en Oméga 3 qui sont proposés aux Tunisiens.

Les quatre produits sont confectionnés sous l’œil vigilant de Bleu-Blanc-Cœur qui s’assure que le processus de production –du fournisseur de la graine de lin au distributeur, en passant par le fabricant de l’aliment et l’éleveur- est conforme aux préceptes de ses cahiers de charge.

Pour l’instant, les Tunisiens commencent à craquer pour les œufs riches en Oméga 3 -Mazraa en vend 200.000 par jour, soit 15% de la quantité totale écoulée-, un peu moins pour la margarine (120 tonnes par an, soit 8% du total), et à peine pour le jambon riche en Oméga 3 (10 tonnes par an, soit 2% du total).

Concernant le poulet estampillé Oméga 3, commercialisé depuis seulement six mois, El Mazraa vient de lancer une première enquête pour analyser la réaction du marché. Mais «on sent de l’intérêt et de la curiosité chez les consommateurs sur les bienfaits du poulet à l’Oméga 3», assure Naoufel Sassi, directeur général de la société.

D’ailleurs, le timing de la conférence de presse organisée mercredi 25 août 2010, avec la participation d’une représentante de BBC et de M. Michel Colin, expert auprès de PGH, n’est pas fortuit. Si PGH commence à communiquer sur les produits riches en Oméga 3 cinq ans seulement après avoir été le premier en Tunisie à les mettre sur le marché, en 2005, c’est parce que les quantités écoulées augmentant, la marge dégagée progresse aussi et permet ainsi d’investir dans la publicité, explique M. Abdelwaheb Ben Ayed. Qui s’offre aux Tunisiens en preuve vivante des effets bénéfiques de la consommation de produits riches en Oméga 3. C’est parce qu’il en consomme régulièrement –à raison de deux grammes par jour- que le patron de PGH qu’il a pu cesser il y a trois ans de prendre des corticoïdes pour soigner son arthrite du genou.

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