Tunisie-Médias : Facebook, un mal ou un bien ?

Au cœur d’une polémique qui ne cesse de monter en Tunisie (comme un peu partout
dans le monde), le réseau social Facebook est devenu au centre de toutes les
conversations dans notre pays. Les accès gratuits des opérateurs au réseau sur
GSM sont venus lui donner encore plus d’ubiquité et nous donner encore plus de
raisons de nous interroger.

Facebook est-il un bien ou un mal ? Ou bien les deux ? Peut-il servir à quelque
chose de ‘’sérieux’’ comme une entreprise ?…

Le 21 juillet 2010, le créateur de Facebook a annoncé que son réseau a atteint
plus de 500 millions de membres actifs à travers la planète. Bien sûr, il y a
des études qui disent que c’est bien moins quand on parle de comptes actifs mais
le fait est là : Facebook, c’est des centaines de millions de gens dans le
monde.

On estime le sous-réseau tunisien à pas loin de un million de personnes et
partout dans notre région, les chiffres ne cessent de monter en flèche, à tel
point que le siège international de Facebook a été implanté en Irlande pour se
concentrer sur les marchés européen, africain et moyen-oriental.

Facebook est né à Harvard comme un réseau social fermé des étudiants de cette
université et aujourd’hui, il est devenu une multinationale, un business qui
utilise nos informations personnelles pour introduire des publicités adaptées au
profil de chacun d’entre nous et les vend à des entreprises privées… comme c’est
indiqué dans sa charte concernant la vie privée !

Paradoxalement, ce devrait être rassurant ! On connaît comment il fait son fric,
alors on sait à quoi s’en tenir… Mais c’est loin d’être aussi simple. En vérité,
Facebook est comme toutes les technologies qui nous entourent, elles ne sont ni
bonnes ni mauvaises, elles ont toutes des effets secondaires et il s’agit de
faire un choix ; celui qu’on estime le plus judicieux du moment, sous réserve de
changer vers autre chose quand cela ne nous convient plus. C’est la même logique
que d’acheter une ligne GSM ou d’ouvrir un compte e-mail… Quand cela ne nous
arrange plus, on change d’adresse !