Fruits : pour les producteurs, les ventes au déballage de pêches et nectarines sont un demi-succès

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ètent des fruits, le 31 juillet 2009 dans une grande surface à Montauban, lors d’une “vente au déballage” (Photo : Eric Cabanis)

[08/08/2010 16:23:59] PARIS (AFP) Les ventes sur les parkings des supermarchés depuis la fin juillet de pêches, nectarines et abricots n’ont rencontré qu’un demi-succès mais, grâce à la baisse de la production, les stocks ont pu être résorbés, selon un bilan dressé dimanche par les producteurs.

Soumises à l’autorisation des ministères de l’Economie et de l’Agriculture, ces ventes au déballage qui permettent des prix attractifs pour le consommateur ont commencé le 31 juillet, pour se terminer ce dimanche.

“Cela n’a pas été le grand engouement des distributeurs” pour ces ventes parking, “qui ont plus ou moins bien fonctionné”, a déclaré à l’AFP Pierre Giovanelli, président de l’AOP (appellation d’origine protégée) pêches et nectarines de France.

Toutefois, selon lui, ces ventes, conjuguées à “la baisse de la production”, les ont “bien aidés”: “nous sommes satisfaits” car “nous avons atteint l’objectif de liquider un maximum de stocks”.

“Les ventes ont pas mal marché avec une augmentation d’environ 15% des ventes”, a déclaré pour sa part Jérôme Bédier, président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD).

“Cela a joué un rôle positif”, a ajouté le responsable, qui reconnaît que la période prévue pour ces ventes spéciales a été courte et qu’elle a pu prendre de court nombre de distributeurs.

Ces quelques jours ont permis aux producteurs de se retrouver à l’équilibre alors qu'”à la mi-juillet, nous étions en recul de 15% des ventes”, a précisé M. Giovanelli, président de l’AOP qui représente 50% de la production française des pêches et nectarines.

La “faiblesse de la consommation” pourrait s’expliquer, selon lui, par des prix au détail plus élevés cette année par rapport à ceux de 2009 et par des importations d’Espagne.

Si “depuis mi-juillet nous étions en-dessous des coûts de production, d’environ 10 à 15 centimes (soit 1,20 à 1,25 euro le kilo au producteur), nous sommes désormais passés au-dessus des coûts de production”, surtout pour les belles pêches, précise encore le responsable.

Tout n’est cependant pas encore joué. “Nous en sommes à 50% de la saison. On attend avec inquiétude les semaines à venir”, avec l’arrivée de nouvelles variétés, précise encore M. Giovanelli.

“Si on reprend cette spirale de non-consommation et d’une mise en avant insuffisante dans les rayons, on va avoir des soucis”, poursuit le responsable.

Ce dernier parie sur des opérations test menées dans certains supermarchés, où les fruits et légumes français sont clairement identifiés sur un étal à part, pour étudier la réaction des clients.