Sommet du G20 : On refait le match?

g20torento-320.jpgQuand on prend ses aises avec les règles du jeu, le «fair-play» n’est plus de mise.  Alors on peut envisager en effet de tiquer dans le résultat, dénoncer les «Bad-practices» et reprendre la partie.

De la même façon que l’on ne comprend pas la résistance de la FIFA à adopter la vidéo, ce qui parfois peut sauver la partie, on ne voit toujours pas pourquoi le sommet du G20 ne s’ouvre pas aux pays en développement. Pourtant cela relève des principes élémentaires de la justice économique et de la juste gouvernance. Il y a «Hooliganisme» à la tribune cette fois, pas dans les gradins. Attendez, on veut voir à l’intérieur de la boîte noire, à moins…

On nous a feintés avec de l’idéologie financière

Le «Mondial» nous gave, en ce moment de foot et de jolies retrouvailles comme avec l’Uruguay, une «grande» nation footballistique dont le jeu bien inspiré se nourrit de dribbling. Seulement ce pays nous laisse un sentiment amer ayant lié son nom à «l’Urugauay Round», un schéma économique qui nous a dribblés. Dans le mode d’emploi, il était écrit que le système se régulait de lui-même et qu’il allouait les ressources, de manière optimale. Nous connaissons la suite. On éprouve le même sentiment à l’issue du sommet du G20 à Toronto. On l’attendait sur la «moralisation» du capitalisme et il nous a bien feintés avec sa résolution sur la restructuration de la dette publique. Ce n’est pas du meilleur effet sur notre mental, qu’on nous comprenne…

Le coup d’accordéon de la dette publique : «Bad practices»

On peut toujours pardonner à l’idéologie libérale de nous avoir bercés avec le modèle de concurrence pure et parfaite. Ce référentiel maudit était, paradoxalement, non pas un moyen de notre émancipation économique mais bien de notre aliénation. L’on nous a bel et bien convertis, non pas à une pensée économique mais à une idéologie qui plus est financière de laquelle nous étions écartés dès le départ. Le Sommet du G20 a adopté deux résolutions, pour le moins, désinvoltes. La poursuite de la relance par le déficit est une hérésie. Mais où êtes-vous donc Viviane Forrester ? Que ne sifflez-vous ce pénalty. La restructuration de la dette est pire qu’une hérésie. Shit ! c’est un hold-up. On recommande ainsi à des pays d’amputer la mise de leurs créanciers au grand jour, en arguant du salut du système monétaire international. Cette technique dite du «coup d’accordéon» est une pratique financière courante chez les entreprises et elle est adoptée par des actionnaires qui acceptent de plein gré de réduire leur participation. Ce n’est pas le cas ici.

Le droit de regard

Quand on pense que les pays en développement peinent sang et eau et se font un point d’honneur à ne jamais rééchelonner leur dette. Quand on voit comment les pays en développement en arrivent à subventionner des multinationales pour les préserver des méfaits de la crise avec des fonds budgétaires détournés de programmes de développement. Quand on voit comment le G8 a récupéré les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) qui ne se solidarisent plus tout à fait avec les pays en développement quand ils entérinent des résolutions de mic mac financier.

Hé, on veut la vidéo et peut-être même le scanner. On veut voir ce qui se passe à l’intérieur de la boîte noire à moins que ce soit une caisse noire. Dans ce cas, n’oubliez pas de nous régler notre part. Sinon, on reprend nos billes et on refait le match ! 

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