Santé : La Tunisie parmi les six pays au monde ayant réduit le taux de mortalité des adultes

Par : Tallel

Si l’on en croit une nouvelle étude publiée vendredi 30 avril dans la revue
médicale “Lancet“, les hommes islandais et les femmes chypriotes auraient le
risque le plus faible au monde de décéder prématurément à l’âge adulte.

L’étude en question -réalisée entre 1970 et 2010 sur 187 pays par des chercheurs
américains et australiens (et grâce au financement de la Fondation Bill et
Melinda Gates)- montre un écart croissant entre les pays ayant les taux les plus
élevés et ceux ayant les taux les plus bas de mort prématurée chez les adultes
âgés de 15 à 60 ans.

Et là où ça devient plus intéressant, c’est la Tunisie figure dans le segment
des pays ayant réduit leurs taux de mortalité de plus de 2% par an au cours des
40 dernières années: l’Australie, l’Italie, la Corée du sud, le Chili, la
Tunisie et l’Algérie, bien loin on trouve les Etats-Unis (49e position pour les
femmes et 45e pour les hommes), le Pérou, le Chili et ou la Libye.

D’ailleurs, à propos des Etats-Unis, Chris Murray, directeur de l’Institut
d’indicateurs de santé à l’Université de Washington, estime que ce pays est «…
sans aucun doute sur la mauvaise trajectoire… De tous les pays, les Etats-Unis
dépensent le plus pour la santé mais, ils investissent apparemment dans les
mauvaises choses».

Même s’il affirme n’avoir «trouvé aucune explication à la réussite de certains
pays, comme l’Australie ou la Corée du Sud, pour réduire les taux de mortalité»,
M. Murray pense cependant qu’il existe «une possible incidence de leurs
politiques
anti-tabacologique ou de sécurité routière».

Toujours selon cette étude, c’est le Swaziland et la Zambie (respectivement pour
les hommes et les femmes, qui enregistreraient le taux de mortalité à l’âge
adulte le plus élevé. Les pays de l’Europe de l’Est ont également vu grimper
leurs taux de mortalité, que les experts expliquent par ‘’l’effondrement des
systèmes de santé après la chute de l’Union soviétique’’ ; alors que dans les
pays d’Afrique sub-saharienne, les traitements contre le SIDA seraient à la base
de la chute de la mortalité.

Notre source souligne que : ‘’Les conclusions de cette étude contrastent avec
les tendances constatées pour la mortalité infantile et maternelle, où les taux
sont plutôt en baisse au niveau mondial. Les responsables sanitaires pensaient
pourtant qu’une baisse de la mortalité infantile et que l’amélioration des
systèmes de santé se traduiraient par une baisse de la mortalité à l’âge adulte.

Citant Ai Koyanagi et Kenji Shibuya, du département de politique internationale
de la santé de l’Université de Tokyo, la source ajoute : «La nouvelle analyse
défie les théories ordinaires”, ont écrit, dans un commentaire de l’étude. Ils
ont ajouté ne pas savoir pourquoi il existait des différences aussi importantes
entre pays».