France : l’Insee confirme une croissance de 0,6% au 4e trimestre 2009, -2,2% sur l’année

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é remplis de produits de première nécessité dans un supermarché à Grigny (Photo : Jean-Philippe Ksiazek)

[30/03/2010 07:51:28] PARIS (AFP) Le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,6% au quatrième trimestre 2009 par rapport au trimestre précédent, a annoncé mardi l’Insee, confirmant sa première estimation publiée en février.

Sur l’ensemble de l’année 2009, le PIB a chuté de 2,2%, soit la pire récession depuis l’après-guerre, a également confirmé l’Institut national de la statistique, qui n’a révisé que les chiffres du premier trimestre (-1,3% au lieu de -1,4%).

L’économie française avait renoué avec la croissance au 2e trimestre après un an de récession. La performance de la fin 2009 a été meilleure que celles de la plupart des partenaires européens de la France.

Le gouvernement table désormais sur une croissance de 1,4% cette année.

Mais l’Insee a estimé la semaine dernière que la reprise devrait rester molle au premier trimestre car la consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance française, est plombée par les faibles gains de pouvoir d’achat et la hausse du chômage.

L’économie ne devrait croître que de 0,2% au premier trimestre, selon l’Insee, qui a revu cette prévision à la baisse, et de 0,3% au deuxième.

Dès la fin de l’an dernier, le pouvoir d’achat des ménages a d’ailleurs ralenti sa progression, selon les chiffres publiés mardi.

Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages, l’indicateur de l’Insee pour le mesurer, n’a augmenté que de 0,2% au 4e trimestre 2009, après +1,1% et +0,5% aux deuxième et troisième trimestres.

En effet, le revenu disponible brut des ménages a lui-même ralenti (+0,5% après +0,8%), tandis que le prix des dépenses de consommation maintenait sa progression (+0,3%).

L’Insee explique cette inflexion par l’augmentation des impôts sur le revenu et le patrimoine, après une baisse sensible le trimestre précédent. En revanche, le revenu des ménages a en partie bénéficié de prestations sociales qui sont revenues sur un rythme de progression moyen (+1%) après la forte hausse du printemps (+3%), liée au plan de relance et aux revalorisations des retraites, puis le contrecoup de l’été (+0,3%).

Sur l’année 2009, le pouvoir d’achat des ménages a crû de 2,1%, après +0,7% en 2008, grâce à une augmentation de 1,9% du revenu disponible des ménages et une baisse de 0,2% du prix des dépenses de consommation.

Cette progression du pouvoir d’achat s’explique, selon l’Insee, par la chute des impôts sur le revenu et le patrimoine et l’accélération des prestations sociales, en raison de la crise.

De son côté, le taux d’épargne des ménages a reculé au 4e trimestre à 16,3%, après avoir atteint au trimestre précédent (16,9%) un niveau rarement égalé au cours des dernières décennies. Hors immobilier, le taux d’épargne baisse aussi (+7,3% après +7,7%).

Les dépenses de consommation en valeur ont en effet augmenté plus vite que le revenu.

En moyenne sur 2009, le taux d?épargne a augmenté de 1,1 point, pour s?établir à 16,4%, un niveau qu?il n?avait plus atteint depuis 2002.