L’UE est prête à fournir une aide rapide à la Grèce

photo_1269082066231-1-1.jpg
éen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, le 1er mars 2010 à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

[20/03/2010 10:52:21] BERLIN (AFP) Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, a indiqué dans la presse allemande que l’Union européenne était prête à une intervention rapide pour aider la Grèce, mettant une nouvelle fois la pression sur l’Allemagne qui traîne les pieds.

“L’Union européenne a les moyens (de mettre en place) une aide rapide et coordonnée”, a-t-il souligné dans un entretien à paraître dans le journal dominical Welt am Sonntag.

“La Commission européenne est prête à faire une proposition concrète en ce sens. Les aides financières pourraient faire effet rapidement mais seraient liées à des obligations drastiques” de la Grèce vis-à-vis de ses partenaires, a-t-il ajouté, selon des extraits diffusés samedi.

A l’instar du président de la Commission, José Manuel Barroso, Olli Rehn a également incité les chefs d’Etat et de gouvernements européens à s’entendre sur un plan d’aide à la Grèce lors de leur sommet jeudi et vendredi à Bruxelles.

photo_1269081999026-1-1.jpg
éou et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso (D) lors d’une conférence de presse à Bruxelles, le 17 mars 2010 (Photo : Georges Gobet)

“Il est important que la semaine prochaine, l’UE parvienne à une déclaration politique spécifique sur un cadre européen pour une action coordonnée et conditionnée si cela est nécessaire et demandé”, a souligné le commissaire finlandais.

La Commission européenne a mis vendredi la pression sur la chancelière allemande Angela Merkel pour qu’elle approuve un mécanisme d’aide à la Grèce en cas de besoin “dès que possible”, qui pourrait associer la zone euro et le FMI.

“J’appelle les dirigeants de l’UE à se mettre d’accord sur cet instrument dès que possible”, a dit José Manuel Barroso, dans une déclaration publiée dans la soirée à Bruxelles.

Les ministres des Finances de la zone euro se sont mis d’accord lundi sur les grandes lignes d’un plan d’aide, qui serait constitué d’un système prêts bilatéraux coordonnés.

Mais ce mécanisme, inédit, doit encore être validé par les chefs d’Etat et de gouvernement européens pour pouvoir être déclenché le moment venu, et donc de la chancelière Merkel.

Or, cette dernière se refuse aujourd’hui non seulement à payer pour les problèmes budgétaires de la Grèce, mais aussi à donner dans l’immédiat son feu vert à la création d’un dispositif qui serait seulement utilisé au cas où.