Bouygues considère que la crise économique n’est pas terminée

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éponyme, le 30 juin 2009 dans le quartier des affaires de La Défense près de Paris (Photo : Eric Feferberg)

[03/03/2010 14:21:55] PARIS (AFP) Le groupe diversifié Bouygues (BTP, immobilier, médias, télécoms) considère que la crise économique mondiale n’est pas terminée et, par prudence, prévoit pour 2010 un chiffre d’affaires en diminution de 4% à 30 milliards d’euros.

“Nous ne sommes pas sortis de la crise que nous vivons”, a déclaré son PDG Martin Bouygues, mercredi lors d’une conférence de presse, au lendemain de la publication des résultats annuels.

Le bénéfice net du groupe a baissé de 12% à 1,319 milliard d’euros au cours de l’année écoulée.

“2009 s’est finalement correctement passée avec une réduction très significative de la dette”, s’est toutefois félicité M. Bouygues.

La Bourse de Paris a salué ces résultats et prévisions.

Le titre affichait la plus forte hausse du CAC 40 mercredi même si sa progression était freinée par des perspectives jugées prudentes voire “anxiogènes” pour 2010.

A 14H58 (13H58 GMT), le titre gagnait 2,52% à 36,71 euros dans un marché en hausse de 0,23%.

“La période actuelle n’a pas retrouvé la prospérité des années passées” et Bouygues va montrer, selon son PDG, “beaucoup de prudence” dans ses investissements en 2010.

Tout en soulignant que les télécoms étaient “devenus la vache à lait” du groupe, M. Bouygues s’est montré réservé pour l’avenir en raison de l’arrivée en France d’un quatrième opérateur, Free, prévue en 2012.

M. Bouygues a assuré qu’il n’y aurait pas de licenciements dans la branche télécoms en 2010 mais que les départs ne seraient pas remplacés et qu’il n’y aurait pas de recrutement.

En France, le PDG de Bouygues mise sur les projets du plan de relance, notamment les trois lignes à grande vitesse (LGV) à attribuer en 2010: Sud-Europe Atlantique (7 milliards), Bretagne-Pays-de-Loire (3,4 milliards) et la phase 2 de la LVG est-européenne (2 milliards).

Mais M. Bouygues reconnaît des “difficultés de financement de la part des établissements bancaires”, notamment pour le tram-train de l’île de la Réunion, qui “compliquent la donne”.