Fiat : Marchionne prêt à baisser la production si la demande recule

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énéral de Fiat et de Chrysler, Sergio Marchionne, le 17 décembre 2009 à Auburn Hills (Etats-Unis) (Photo : Bill Pugliano)

[11/01/2010 17:52:25] DETROIT (Etats-Unis) (AFP) Le directeur général de Fiat et de Chrysler, Sergio Marchionne, a dit tabler lundi sur une baisse des ventes de véhicules en Europe d’un million d’unités en 2010, et s’est dit prêt à ajuster la production du groupe en conséquence.

Lors d’une rencontre avec des journalistes en marge du salon automobile de Detroit (Nord des Etats-Unis), M. Marchionne a déclaré prévoir “une baisse d’un million” du nombre de véhicules vendus en Europe cette année pour l’ensemble du secteur, et s’est dit “absolument” prêt à “ajuster la production” du constructeur italien en conséquence, comme ce fut déjà le cas en 2009.

Il a toutefois admis qu’il était “difficile de savoir ce que la demande serait en 2010”, et a insisté sur le fait que son but n’était pas d’atteindre des cibles de volume de production mais de rentabilité.

La marque Alfa Romeo est par ailleurs “la marque (de Fiat) qui continue à poser le plus de questions”, a constaté le patron du constructeur italien. Cette marque fait l’objet d’une étude interne et sa réintroduction à grande échelle prévue sur le marché américain est en question, a précisé M. Marchionne.

“La dernière chose que je souhaite est d’envoyer cette marque à la casse, mais certaines ambitions étaient peut-être irréalistes et doivent être revues à la baisse”, a-t-il fait valoir. Il a toutefois nié qu’il y ait des plans actuels de fermer ou vendre la marque.

Alfa Romeo avait quitté les Etats-Unis en 1995 et n’y était revenu qu’en 2008 avec des modèles de luxe importés en tout petit nombre.

M. Marchionne a confirmé l’objectif d’un bénéfice opérationnel dès cette année pour Chrysler, malgré la poursuite de la baisse des ventes aux Etats-Unis.

“Donnez-nous du temps”, a demandé le patron de Chrysler. “Ce que nous venons de vivre en 2009 est l’une des choses les plus douloureuses qui aient jamais été données de vivre à une industrie” a-t-il rappelé.

Le troisième constructeur américain a dû passer par un redressement judiciaire pour se relancer grâce à une vaste restructuration, une alliance avec Fiat et des milliards de dollars de fonds publics.

M. Marchionne a par ailleurs estimé que, “si nos prévisions sont justes, il est probable qu’il y ait des embauches ” chez Chrysler cette année pour répondre à une reprise de la demande, d’une façon “progressive, par le biais d’intérimaires pour répondre aux pics de la demande”.