Panasonic veut être N°1 de l’énergie solaire au Japon, dans le top 3 mondial

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é le 3 février 2009 à Tokyo (Photo : Toru Yamanaka)

[08/01/2010 09:52:45] TOKYO (AFP) Le géant de l’électronique et de l’électroménager japonais Panasonic a indiqué vendredi qu’il visait la place de numéro un de l’énergie solaire au Japon en 2012-2013 et entendait entrer dans le trio de tête mondial en 2015-2016, fort de l’acquisition de Sanyo.

“Grâce au réseau de distribution et aux compétences de Panasonic dans le développement de matériaux ou dans la gestion de l’énergie, couplés aux technologies photovoltaïques de Sanyo, nous allons élargir l’activité de l’énergie solaire”, a expliqué le PDG de Panasonic, Fumio Ohtsubo, lors d’une conférence de presse.

“Nous ambitionnons d’être numéro un du secteur au Japon durant l’année budgétaire 2012-2013 et de figurer en 2015-2016 dans le top 3 mondial”, a-t-il ajouté.

Panasonic a pris récemment le contrôle de Sanyo, un des grands acteurs japonais de l’énergie solaire aux côtés de Sharp, Kyocera et Mitsubishi Electric.

“Nous allons investir 100 milliards de yens (750 millions d’euros) d’ici à mars 2016 pour que Sanyo puisse accroître sa production”, a précisé M. Ohtsubo.

Sanyo, un pionnier de l’énergie solaire, maîtrise des technologies photovoltaïques cruciales dont certaines cellules, baptisées HIT et développées en interne, affichent les rendements les plus élevés aujourd’hui possibles.

Le groupe Panasonic fait aussi montre de grandes ambitions dans le domaine des batteries lithium-ion, pour les secteurs de l’électronique et de l’automobile notamment, s’appuyant là encore sur les synergies possibles avec Sanyo, l’actuel meneur mondial dans ce domaine.

Panasonic et Sanyo totalisent actuellement environ 35% de parts du marché mondial des batteries lithium-ion (en valeur, tous modèles confondus) et en vise 40% d’ici à 2016, alors que ledit marché devrait plus que doubler dans ce laps de temps. A cette date, il vise un chiffre d’affaires annuel de 1.000 milliards de yens (7,5 milliards d’euros) dans ce domaine.

Panasonic et Sanyo fabriquent pour l’heure surtout des batteries de petites tailles pour les appareils électroniques, mais sont en train d’étendre cette activité à d’autres domaines (transport, stockage électrique domestique).

Panasonic est déjà partenaire du numéro mondial de l’automobile, son compatriote Toyota, tandis que Sanyo est associé à divers autres constructeurs, dont le nippon Honda et l’allemand Volkswagen.

Par ailleurs, le groupe Panasonic n’a pas l’intention de relâcher ses efforts dans ses autres domaines d’activité, plus connus du grand-public, comme l’électronique audiovisuelle et l’électroménager.

A l’instar de son compatriote et éternel rival Sony, il veut être un des fers de lance du développement de la télévision en trois dimensions (3D) et espère améliorer sa compétitivité face à de puissants concurrents comme le sud-coréen Samsung Electronics en élargissant la part de ses produits assemblés à l’étranger.

Le groupe Panasonic, qui fêtera en 2018 les cent ans de sa création (sous la raison sociale initiale Matsushita), espère vendre 20 millions de téléviseurs l’an prochain dans le monde, 30 millions en 2012-2013, contre 15,5 millions estimés durant l’année budgétaire en cours qui s’achèvera fin mars.

Toutes activités confondues, il vise un chiffre d’affaires de 9.500 milliards de yens (71 milliards d’euros) en 2012-2013 et de plus de 10.000 milliards de yens au-delà de 2018, avec à cette date une marge d’exploitation supérieure à 10%.

Pour cette année budgétaire 2009-2010 encore inachevée, le chiffre d’affaires cumulé de Panasonic et Sanyo est estimé à 8.660 milliards de yens (65 milliards de yens au cours actuel).