Le montant du grand emprunt compris entre 25 et 50 milliards

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èces en billets de banque en euros (Photo : Koen Suyk)

[04/11/2009 22:36:21] PARIS (AFP) Le montant du grand emprunt sera compris entre 25 et 50 milliards d’euros, et le président Nicolas Sarkozy tranchera sur cette question du montant “au début du mois de décembre”, a-t-on appris mercredi auprès de l’Elysée.

“Ceux qui étaient réservés sur le grand emprunt considèrent qu’à 25 milliards, ce serait acceptable et ceux qui étaient pour le grand emprunt considérent qu’à 50, ça commence à devenir intéressant”, a-t-on expliqué à l’Elysée.

Selon cette source, le chef de l’Etat tranchera la question du montant de l’emprunt “au début du mois de décembre” mais son choix ne se situera “pas en-dessous de 25 milliards et pas au-delà de 50 milliards d’euros”.

L’idée du grand emprunt avait été lancée par le président Sarkozy le 22 juin dernier devant le Congrès réuni à Versailles.

Cet emprunt a suscité une polémique ces derniers jours entre les partisans d’un montant pouvant aller jusqu’à 100 milliards d’euros et les autres, qui souhaitaient un chiffre beaucoup moins élevé.

Alors que les anciens Premiers ministres Alain Juppé et Michel Rocard, chargés par Nicolas Sarkozy de présider une commission sur cet emprunt, ont évoqué une fourchette de 20 à 40 milliards, soixante-trois députés de la majorité ont signé une tribune, dans Le Monde daté du 3 novembre, plaidant pour un emprunt compris entre 50 et 100 milliards d’euros.

Selon eux, ils ont agi en liaison avec “des membres de l’exécutif”. En privé, plusieurs signataires n’ont pas caché avoir reçu l’aval d’Henri Guaino, conseiller spécial de M. Sarkozy. Ce qui a provoqué la colère du Premier ministre.

“Le pouvoir exécutif était totalement en dehors de cette démarche. Les conseillers du président ne font pas partie du pouvoir exécutif !”, a asséné François Fillon, mardi devant les députés UMP.

“Il n’est pas absurde, sur une affaire ausssi importante, qu’il y ait débat. Ce n’est pas interdit, ça n’a rien de scandaleux. Personne ne remet en cause le principe du grand emprunt, et que chacun ait des convictions sur le montant, franchement, ce n’est pas dramatique”, a-t-on tempéré mercredi à l’Elysée.

En revanche, un montant de 100 milliards, comme évoqué par les signataires de la tribune au Monde, “c’est non”, a-t-on asséné à l’Elysée.

La commission Juppé/Rocard doit remettre ses propositions au président de la République “vers la mi-novembre”.