Vente de tabac sur internet : un fabricant de cigarettes obtient l’arrêt des annonces sur deux sites

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à Bordeaux. (Photo : Pierre Andrieu)

[27/10/2009 12:43:28] PARIS (AFP) La filiale française du fabricant de cigarettes British American Tobacco a obtenu, après mise en demeure, l’arrêt des annonces sur internet de Expresstabac pour des cigarettes en promotion et l’engagement d’un hébergeur de ne plus diffuser ces annonces, et indiqué mardi “poursuivre son combat”.

Dans un communiqué, BAT France indique que l’annonceur Expresstabac et le site hébergeur Aucland, qu’elle avait mis en demeure le 16 octobre d’arrêter d’usurper l’identité de BAT et de vendre des cigarettes illégalement, avaient répondu favorablement à cette injonction.

“Expresstabac a stoppé ces annonces et le site internet hébergeur Aucland s’engage à faire le ménage dans les annonces qu’il héberge”, se félicite BAT.

La société annonce avoir adressé deux nouvelles mises en demeure. L’une pour le site beebarter.com et l’annonceur expresstabacnews@gmail.com et l’autre au site annonces 100×100.com et l’annonceur laboutiquedutabac@yahoo.fr.

BAT reproche aux sites et aux annonceurs d’usurper son identité et d’enfreindre l’article L3511-3 du Code de la Santé publique qui interdit la vente promotionnelle du tabac en France.

Les sites internet proposent des cartouches à 8 euros contre 50 en moyenne chez les buralistes, qui disposent en France du monopole de la distribution de tabac.

Les achats à l’étranger ou sur internet se sont accrus ces dernières années, en raison de l’augmentation des prix en France au nom de la politique de santé publique.

Selon une étude du cabinet EPSY réalisée pour BAT, 24% des cigarettes consommées en France en 2008 étaient en fait achetées à l’étranger.

Le ministre du Budget Eric Woerth a annoncé jeudi que le prix des cigarettes allait augmenter de 6% dans les prochaines semaines à la demande des fabricants. A cette hausse pourrait s’ajouter une augmentation des taxes à la demande des parlementaires qui examinent actuellement le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).