Nouveau record historique de l’or sur fond de repli accru du dollar

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Des lingots d’or (Photo : Files)

[13/10/2009 22:13:37] NEW YORK (AFP) L’once d’or a atteint mardi de nouveaux records historiques, à Londres et à New York, après une nouvelle glissade du billet vert au-dessus de 1,48 dollar pour un euro.

Sur le marché londonien des métaux précieux, le London Bullion Market, le prix au comptant d’une once d’or a touché un nouveau sommet historique à 1.068,63 dollars.

A New York, le contrat de décembre, le plus échangé, est monté jusqu’à 1.069,70 dollars sur le Comex, soit 7 dollars de plus que le précédent record qui datait du 8 octobre.

Le marché au comptant est ouvert 24 heures sur 24, par opposition aux marchés à terme, comme le Comex, qui présente les cours selon des contrats avec différentes échéances.

Le billet vert a glissé mardi, jusqu’à 1,4876 dollar pour un euro, à son plus bas niveau depuis plus d’un an. La baisse de la monnaie américaine rend plus attractives les matières premières libellées en dollars.

Le cours du métal précieux devrait grimper jusqu’à 1.100 dollars, maintenant que le seuil de 1.061 a été cassé à Londres, selon l’analyste Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital, qui anticipait “d’autres mouvements volatils vers la fin du mois, dépendant des variations du dollar”.

La hausse du prix du pétrole, signe d’inflation contre lesquels les investisseurs veulent se préserver en achetant de l’or, poussait également le précieux métal à la hausse.

“Des prix plus forts du brut et un dollar plus faible ont aidé à donner un coup de fouet au complexe”, expliquait James Moore du London Bullion Desk, notant un plus haut également du platine, du palladium (depuis 14 mois) et de l’argent (15 mois), ce dernier ayant cassé le seuil des 18 dollars l’once.

A New York, le métal jaune semblait se diriger vers une neuvième progression annuelle successive grâce à la combinaison de plusieurs facteurs, selon John Stoltfzus, de Ticonderoga Securities.

Les prix étaient soutenus par “l’allocation d’actifs, une demande des consommateurs des marchés émergents, une dépréciation monétaire (du dollar, NDLR) et des craintes d’inflation, ainsi qu’un demande spéculative et une diversification opérée par certaines banques centrales comme celle de la Chine” au profit de l’or, a expliqué l’analyste.