Aides à l’automobile : il faut “aller plus loin” pour les sous-traitants selon Lagarde

photo_1248791797667-1-1.jpg
à Paris lors d’une réunion sur l’automobile. (Photo : Bertrand Guay)

[28/07/2009 14:37:49] PARIS (AFP) Les constructeurs “ont globalement tenu leurs engagements” dans le cadre du “Pacte automobile” conclu avec le gouvernement, mais il faut “aller plus loin” pour remédier aux difficultés des sous-traitants notamment, a estimé mardi la ministre de l’Economie Christine Lagarde.

“Les constructeurs ont globalement tenu leurs engagements”, a déclaré Mme Lagarde devant la presse, à l’issue d’une réunion du Comité pour l’avenir de l’automobile qui réunit tous les professionnels de la filière.

“Qu’il s’agisse du maintien de la recherche et développement, de l’absence de plan social en France, du maintien des fabrications sur le territoire français, les engagements ont été tenus”, a-t-elle précisé.

Le gouvernement avait annoncé en janvier un plan d’aide à la filière automobile, constitué notamment de prêts de six milliards d’euros à taux réduits pour Renault et PSA Peugeot Citroën, en contrepartie d’engagements sur le maintien de la production en France.

Un fonds de modernisation et de soutien aux équipementiers avait également été mis en place et doté de 600 millions d’euros par l’Etat, Renault et PSA.

Toutefois “les difficultés au sein de la filière” montrent qu’il faut “aller plus loin que ce qui a été prévu par le Pacte” automobile, a dit Mme Lagarde.

“Le secteur de la sous-traitance souffre d’un manque de fonds propres” et aura “des besoins en trésorerie accrus probablement à la fin octobre”, a-t-elle affirmé.

Mme Lagarde va examiner un projet de fonds dévolu aux sous-traitants. “On y réfléchit actuellement”, a-t-elle dit, en ajoutant qu’il ne fallait “pas se focaliser” sur ce fonds, mais “regarder tous les problèmes de la filière”.

“Il y a sûrement un effort supplémentaire à faire au bénéfice des sous-traitants”, a renchéri le ministre de l’Industrie Christian Estrosi.

Il souhaite que lors de la prochaine réunion du comité, prévue en septembre, “des propositions” soient faites pour que “toute la chaîne de la filière automobile (…) depuis les constructeurs jusqu’aux sous-traitants, se voie traitée avec la même équité et la même justice”.

Le gouvernement réfléchit à la mise en place d’une commission réunissant les pouvoirs publics, les constructeurs et équipementiers, les sous-traitants, les organisations syndicales et le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA), a ajouté M. Estrosi.