Les “Fabris”, “déçus” des propositions d’Estrosi, restent “déterminés”

[22/07/2009 19:39:54] CHATELLERAULT (AFP)

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ésentants des salariés de New Fabris le 22 juillet 2009 (Photo : Boris Horvat)

Les salariés de New Fabris, restés sur le site à Châtellerault (Vienne), se sont dits mercredi “déçus” des propositions du ministre de l’Industrie et “déterminés” dans leur combat pour obtenir 30.00 euros de prime.

Les salariés se réuniront jeudi à 13h00 en assemblée générale “pour voter la remise ou non des bouteilles de gaz sur les toits de l’usine”. CElles-ci avaient été installées le 2 juillet et descendues lundi pour faire “un geste fort” mais “sans résultat”, selon eux.

“C’est une immense déception. Nous continuons le combat. Nous souhaitons 30.000 euros pour toute le monde”, a déclaré à la presse Cyril Arnaud, élu CGT.

Après une longue attente, près de deux heures trente, et après avoir eu téléphone un responsable présent à Paris, le syndicaliste a fait un résumé de la réunion à la quarantaine de salariés présents.

Tous se sont dits “déçus” par les propositions faites par le ministre Christian Estrosi à leurs représentants. Certains ont voulu réinstaller immédiatement les bouteilles de gaz, mais la majorité a décidé d’attendre le vote de l’AG.

“Moi, je suis prête à les remonter. Ce n’est pas normal, un tel comportement du gouvernement”, a lancé Dominique, mère de trois enfants, huit ans de maison.

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ésentants des salariés de New Fabris à Paris pour rencontrer Christian Estrosi le 22 juillet (Photo : Boris Horvat)

“Il y a des avancées, puisque nous passons de 6.600 à 11.000 euros d’aide au personnel”, a reconnu Cyril Arnaud. “Mais nous ne sommes pas d’accord sur le montant de l’indemnisation légale. M. Estrosi parle de 17.500 euros. C’est une moyenne. Les gros salaires recevront cette somme mais pas la majorité, loin de là, des salariés”, a-t-il expliqué.

Les 366 salariés de New Fabris (fabrication de pièces mécaniques pour l’automobile) placée en liquidation judiciaire, réclament 30.000 euros d’indemnité par employé à leurs principaux clients, Renault et PSA, sous peine de faire sauter l’usine au 31 juillet. Les constructeurs ont fait savoir qu’ils n’étaient pas d’accord pour donner cette prime.