Tunisie – IDE : Les entreprises allemandes s’attendent à une baisse d’activité

Les entreprises off shore allemandes en Tunisie, qui ont réalisé, jusqu’à
2008, de bons résultats, risquent de pâtir de la crise et de connaître des
difficultés en 2009.

C’est ce qui, du moins, ressort des conclusions de l’enquête annuelle de la
Chambre tuniso-allemande d’industrie et du commerce 2009 sur la situation et
perspectives des entreprises exportatrices allemandes implantées en Tunisie.

Cette enquête, qui propose une auto-évaluation de ces entreprises, révèle de
résultats solides des affaires en 2008. Ainsi, sur un total de 61% des
entreprises enquêtées faisant état d’une évolution positive de leurs
affaires, 28% la qualifient de «bonne» et 33% de «plutôt satisfaisante».

Par filière, 81% des sociétés de la branche électronique jugent positif le
développement de leurs affaires en 2008 contre seulement 49% pour le
textile-habillement. Seuls 5% de l’ensemble des sociétés off shore
allemandes estiment que cet exercice a été négatif.

Les entreprises allemandes ont bénéficié de facilités de circonstances. Le
principal facteur facilitateur a été, de toute évidence, la parité
euro-dinar qui a joué en faveur de l’activité commerciale des entreprises
allemandes.

Elles ont butté à des difficultés dont une mérite d’être signalée : c’est le
coût élevé du transport dans la région méditerranéenne.

Côté perspectives, l’année 2009 s’annonce plutôt mauvaise. 61% des
entreprises enquêtées s’attendent à une baisse du chiffre d’affaires à
l’exportation. L’optimisme est néanmoins de rigueur. Presque un tiers
escompte un développement stable ou positif au niveau du chiffre d’affaires
à l’exportation pour l’année 2009. Cette proportion était de 83% en 2008.

Par branche, 59% des sociétés off shore dans le textile prévoient une baisse
de leur exportation tandis que 65% des entreprises de la filière
électronique s’attendent à un recul du chiffre d’affaires à l’export. Cette
baisse est justifiée par la situation difficile des ventes dans le secteur
international de l’automobile auquel l’industrie locale des composants
automobiles est étroitement liée. Cela ne néglige pas que le cinquième des
sociétés interrogées (20%) s’attend à une hausse du chiffre d’affaire à
l’export pour l’année 2009.

Cette enquête annuelle a été une opportunité pour savoir ce que pensent les
points francs allemands de l’environnement des affaires en Tunisie.

Au rayon des points forts, elles citent la stabilité politique et sociale,
les incitations fiscales et la proximité géographique.

Au chapitre de ce qu’elles appellent diplomatiquement «les points à
améliorer», elles évoquent la faible productivité des employés, la rigidité
administrative et la non-disponibilité sur le marché de certaines
qualifications.

Globalement, ces entreprises, bien qu’elles aient été constamment
bénéficiaires, n’hésitent pas à demander toujours plus du gouvernement :
plus d’exonérations, une meilleure infrastructure, notamment dans les
secteurs des télécommunications, du transport et des banques.