Tunisie-Chambre tuniso-américaine : Opération «Knock door»

Magic ! La dernière mission d’hôtes américains qui ont été accueillis cette
semaine à la Chambre tuniso-américaine “TACC” est pour le moins atypique.
Et, elle n’est pas sans surprise. Il s’agit d’une mission de 6 personnes,
adhérents au World Affairs Council des Etats de Philadelphie et du Texas,
deux associations d’opinion. Nos visiteurs sont grands voyageurs et curieux
du monde. Ils ont payé de leur propre argent leur déplacement pour l’amour
du voyage et par curiosité pour la Tunisie.

Une disposition à table, bien inspirée

On a toujours dit que les Américains ne connaissent pas le monde. Et qu’ils
confondaient parfois Tunisia avec Indonesia. Mais il y a un début à tout et
les voilà à leur tour de se lancer dans une sympathique initiative «Knock
Door».

A l’occasion de leur visite, la TACC leur a offert un déjeuner auquel elle a
convié M. Robert Godec, ambassadeur des Etats-Unis, et les représentants de
la presse. On a eu l’idée à la TACC, pour mieux matcher les visiteurs avec
les membres, de disposer un invité par table et la consigne était : «tchat
together». La disposition des places était bien inspirée puisque chaque
visiteur était assis à une table et entouré de membres de la Chambre. Les
discussions partirent bon train.

«Small is beautiful and clean»

Sophie Lee, notre voisine de table, découvrait le pays, ses lois, sa
géographie, son climat et le couscous ! On lui a expliqué que c’était le
premier ciment du Maghreb, culinaire il va sans dire, elle a beaucoup ri.
Avec notre anglais approximatif, on s’est mis à plusieurs pour lui faire la
conversation. Elle a apprécié le fait que les Tunisiens se jettent à l’eau
dans les trois langues. On lui a expliqué qu’une quatrième nous est tombée
de la RAI à savoir celle de Michel Ange ou de Gina Lollobrigida, tout
dépend. Bien entendu on a parlé des IT et de l’avenir du pays pour cette
filière sensible appelant de nos vœux un «Bengalore» local, et Sophie Lee
d’ajouter en plus salubre autre attrait qu’elle trouvait à notre pays nous
gratifiant en prime de «Small and of course so beautiful».

Le «clou» de l’affaire

James N. Falk, chef de groupe pour ce déplacement, n’est autre que le fils
de son père, qui était en 1970 le directeur du programme «Hope», un bateau
hôpital de la marine américaine. Et au courant de l’année 1970, le bateau en
question a mouillé pendant quelques mois au port de La Goulette et avait
dispensé des soins à des patients tunisiens dans le cadre d’une mission de
coopération entre les deux pays. Ainsi donc, James N. Falk revient comme sur
un lieu de pèlerinage. Et quelques uns d’entre nous se souvenaient encore de
l’épisode.

Pendant son séjour tunisien, le commandant Falk avait autorisé des visites
sur le bateau. Parfois en souvenir, on distribuait aux visiteurs les fameux
briquets des «Marines», le Zippo frappé de l’emblème de Hope et les matelots
nous enseignaient les astuces pour s’en servir face au vent. Quelle n’était
donc son émotion à l’écoute de ces souvenirs et de voir combien de ce
côté-ci de l’humanité on est fidèles en amitié.

La TACC avait initié une opération «Knock Door» aux Etats-Unis il y a de
cela quelques années avec pour objectif de préparer le terrain à un accord
de libre-échange entre les deux pays. Et quelques missions d’hommes
d’affaires ont été organisées mais l’initiative a été stoppée du fait de
l’agenda électoral américain.