[24/03/2009 18:20:08] LILLE (AFP)
émonstration du Panasonic BM-ET330 Iris Reader au salon des technologies de l’information à Hanovre (Photo : John Macdougall) |
La ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a annoncé mardi à Lille un renforcement des moyens matériels et humains, ainsi qu’une modification de la législation, afin de lutter contre la cybercriminalité.
La ministre qui participait au troisième forum international sur la cybercriminalité qui se tient toute la journée à Lille, réunissant 1.500 participants, a annoncé que le “nombre de cyber-enquêteurs passera de 200 à 300 à la fin de l’année 2009 dans la police et à 214 dans la gendarmerie”. Cela va représenter “un doublement en trois ans” a t-elle dit.
La plate-forme nationale de signalement des sites et contenus illicites sur internet a vu sa compétence élargie. “Jusqu’alors, le signalement automatique n’était possible que pour les sites à caractère pédopornographiques, depuis janvier, elle donne aux internautes les moyens de signaler automatiquement toute forme de malversation constatée sur internet ” a déclaré la ministre.
Plus de 450.000 connexions ont été enregistrées sur cette plate-forme et près de 12.500 signalements ont été effectuées, a dit la ministre.
èle Alliot-Marie intervient lors du 2e forum international sur la cybercriminalité le 20 mars 2008 à Marcq-en-Baroeul (Photo : Francois Lo Presti) |
“Usurper l’identité d’autrui par courrier est interdite par la loi, ce n’est pas le cas pour l’usurpation d’identité sur internet, qui sera dorénavant sanctionnée” a t-elle déclaré. “Le blocage des contenus à caractère pédopornographique par les fournisseurs d’accès à internet est prévu dans le projet de loi” qui permettra aussi “la possibilité de captation de données numérique à distance par des enquêteurs” a-t-elle dit.
La ministre a aussi affirmé sa volonté d’inclure dans la future LOPSI (loi d’orientation pour la sécurité intérieure) deux orientations: soumettre les sociétés d’intelligence économique et leur dirigeants à des procédures d’agrément, avec avis d’une commission consultative.
Ensuite pour éviter certaines pratiques, “je veux réduire les risques de trafic d’influence, c’est-à-dire que le projet de loi proposera un délai de trois ans avant que les fonctionnaires civils et militaires ayant exercé dans un service de renseignement ne puissent exercer d’activitées privées, a-t-elle conclu.